Frioulan | |
Pays | Italie |
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Région | Frioul-Vénétie Julienne, également Vénétie |
Nombre de locuteurs | 300 000 (2002)[1] |
Nom des locuteurs | Frioulans |
Typologie | SVO, syllabique |
Classification par famille | |
Statut officiel | |
Langue officielle | Frioul-Vénétie Julienne (Italie)[2] |
Codes de langue | |
IETF | fur
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ISO 639-2 | fur
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ISO 639-3 | fur
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Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Linguasphere | 51-AAA-m
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Glottolog | friu1240
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État de conservation | |
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) Article premier
Ducj i oms a nassin libars e compagns sicu dignitât e derits. A àn sintiment e cussience e scugne che a si cjatin un cun chel altri sicu fradis. |
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Carte | |
Distribution de la langue frioulane | |
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Le frioulan (furlan en frioulan et friulano en italien), parfois appelé ladin oriental[3], est la langue la plus répandue du groupe rhéto-roman des langues romanes[4] (fait aussi partie de ce groupe le romanche).
Elle est parlée dans la région autonome du Frioul-Vénétie Julienne en Italie (régions d'Udine, de Pordenone et de Gorizia), près de la Slovénie, et en Vénétie (Portogruaro, Agordino), par plusieurs centaines de milliers de locuteurs. Elle y possède le statut de langue régionale administrative et scolaire. On l'utilise aussi un peu comme langue littéraire. La quasi-totalité de ceux qui la pratiquent parlent aussi l'italien. Elle y est utilisée dans la signalisation routière bilingue (frioulan/italien). C'est la deuxième langue minoritaire en Italie.
Elle est également parlée dans d'autres régions italiennes et dans le monde, par les émigrés des XIXe et XXe siècles et leurs descendants (Slovénie, Croatie, Roumanie, Suisse, France, Luxembourg, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, États-Unis, Venezuela, Brésil, Uruguay, Argentine).
Elle s'est développée à partir du latin rustique aquiléien, mêlé d'éléments celtiques, auxquels se sont ajoutés de nombreux éléments slaves et germaniques, du fait que différents peuples germaniques (Lombards, Goths, Francs, Germains) ont dominé le Frioul pendant plus de 900 ans.
Dès 1600, comme le dit Sergio Salvi, « (…) C'était aussi l'opinion commune des voyageurs du temps que le frioulan était une sorte de français ou d'espagnol. Mais ce n'est qu'en 1873 qu'Ascoli donna une forme pleinement scientifique à ces opinions répandues. »[5]
L'État italien a reconnu, en 1999, la « minorité linguistique frioulane historique » ainsi que sa langue et sa culture, par la loi 482/1999, article 2.