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Richard Glücks (supérieur), Oswald Pohl (supérieur) |
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No. 5 Civilian Internment Camp, Paderborn-Staumuhle (d) () |
Distinction |
Fritz Suhren, né le à Varel et exécuté le à Sandweier (de), Baden-Baden, est un officier SS, commandant du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück à partir de 1942.
Il est le fils de Johann Friedrich Suhren, marchand de textile, et de Maria Rode, il s'est marié en juin 1934 à Varel à Elfriede Bruns, et est le père de quatre enfants. Il se présente comme commerçant lors de son procès comme criminel de guerre[1].
Il est entré au NSDAP le 1er décembre 1928, n° 109 561, puis dans la SS, n° 14 682, où il devient Sturmbannführer. Il est affecté au camp de Sachsenhausen, en guise de "stage" pendant huit mois, avant d'être nommé par Oswald Pohl commandant du camp de Ravenbrück à partir de septembre 1942[2]. Il a comme adjoint Edmund Bräuning. Il se rend coupable de traitements particulièrement cruels envers les détenu(e)s.
À Sachsenhausen, entre autres exactions, il frappe les hommes exténués à coups de pied leur brisant les côtes et les dents, frappe les malades, fait exécuter des juifs en représailles de la mort d'Heydrich, fait pendre des prisonniers de guerre russes[2]. Il répète des exactions semblables sur les prisonnières de Ravensbrück.
Au moment de son arrivée à Ravenbrück, le camp comptait environ 10 000 prisonnières. Ce nombre est passé à plus de 70 000 en 1944. La plupart furent assassinées, soit qu'elles étaient envoyées à la chambre à gaz, soit qu'elles mourraient des mauvais traitements infligés par Suhren, par son adjointe Dorothea Binz ou par Hans Pflaum, le chef de la main d'œuvre, soit à la suite d'expériences médicales conduites par l'équipe de Karl Gebhardt, notamment à base de sulfamides.
Ravensbrück comptait également un second camp, plus petit, pour les hommes, et un Kinderzimmer pour les enfants, rattaché au camp des femmes.
À l'été 1945, Suhren est arrêté par les troupes alliées et interné à Neuengamme mais il parvient à s'enfuir. Il est à Hambourg en novembre 1946 puis s'installe à Eppenschlag, en Bavière. Il s'y cache sous le nom de Herbert Pakusch[2].
Il est retrouvé par les Américains et arrêté le 24 mars 1949 en même temps que le SS-Oberscharführer Hans Pflaum. Il est envoyé en zone française d'occupation et est jugé avec Pflaum comme criminel de guerre par le tribunal supérieur de Rastatt. D'anciennes prisonnières du camp sont appelées à témoigner contre lui, parmi lesquelles Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Marie-Claude Vaillant-Couturier, la femme du général Lelong, Germaine Tillion.
Il est condamné à la peine de mort le 10 mars 1950, peine confirmée en appel, et exécuté le 12 juin.
Les archives de son procès sont conservées au centre des archives diplomatiques de La Courneuve (archives de la zone française d'occupation en Allemagne, 1945-1955, cote 1AJ/6338-6344, et 6514)[3].