Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)

Front de l’Ouest
(Seconde Guerre mondiale)
Description de cette image, également commentée ci-après
De gauche à droite à partir d'en haut : bombardement de Rotterdam (14 mai 1940) ; Heinkel He 111 allemands pendant la bataille d'Angleterre ; Troupes aéroportées américaines pendant l'opération Market Garden ; Soldats américains pendant la campagne d'Allemagne ; le siège de Bastogne ; Jour J, opération Overlord, 6 juin 1944.
Informations générales
Date

-
(5 ans, 8 mois et 4 jours)

Lieu Scandinavie, Océan Atlantique, Mer du Nord, France, Royaume-Uni, Benelux, Allemagne
Issue

Victoire décisive des Alliés

Belligérants
Alliés
Axe

Commandants
Forces en présence
1939–1940
2 862 000 hommes
1944–1945
5 412 000 hommes
1939–1940
3 350 000 hommes
1944–1945
1 500 000 hommes
Pertes
1939–1940
143 400 tués au combat officiellement 286 000 blessés[2]
1944–1945
200 000 tués[3]
550 000 blessés[3]
1939–1940
63 682 tués
110 034 blessés
18 384 disparus
1944–1945
500 000 tués

Théâtre européen de la Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front d'Europe de l'Ouest


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Théâtre américain

Le terme de front de l'Ouest (aussi appelé le front occidental) fait référence au théâtre d'opérations en Europe de l'Ouest pendant la Seconde Guerre mondiale. De septembre 1939 à mars 1945, l'Allemagne nazie va combattre la France (Armée française puis Résistance) et le Royaume-Uni puis les États-Unis et le Canada, les principales nations belligérantes sur ce front. La férocité grandissante de ce conflit provoqua d'énormes destructions et d'immenses pertes militaires et civiles dans l'ouest de l'Europe mais certaines régions où le front s'enlisera connaitront les plus importantes destructions (Normandie, Alsace, Belgique, Pays-Bas...) et avec, nouveauté dans l'Histoire, les premiers bombardements aériens massifs de villes (d'abord allemands sur les Pays-Bas et l'Angleterre puis Alliés sur l'Allemagne mais également des villes de l'Europe occupée).

Le début de la guerre est une longue phase d'attente, la drôle de guerre, entre septembre 1939 et mai 1940. Les Français et les Britanniques ont mobilisé et massé leurs troupes sur la frontière allemande et belge mais le front reste figé, ne connaissant que quelques escarmouches, tandis que le gros des forces allemandes envahissent la Pologne. La première phase de combat sur le front de l'Ouest, à l'initiative de l'Allemagne, voit une victoire rapide de l'armée allemande en mai-juin 1940, le blitzkrieg met en déroute les forces franco-belgo-britanniques. Les Britanniques réembarquent à Dunkerque et la France capitule militairement en obtenant un armistice. Les forces allemandes occupent alors les pays vaincus (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg et la France à l'exception d'une zone libre dans la moitié Sud du pays). Seul le Royaume-Uni après avoir gagné la bataille d'Angleterre n'est pas envahi et continue la guerre. Mais à l'exception des actions des résistance nationales dans les territoires occupés et les bombardements alliés depuis l'Angleterre, l'Ouest de l'Europe restera alors hors des zones de combat pendant près de quatre ans.

Un nouveau front s'est ouvert à l'est avec le lancement par l'Allemagne nazie de l'opération Barbarossa, l'invasion de l'URSS. L'entrée en guerre des États-Unis fin 1941 change la donne. Staline presse les Alliés occidentaux pour l'ouverture d'un second front en Europe afin de soulager les Soviétiques sur le front de l'Est. En novembre 1942, le débarquement en Afrique du Nord suivi par celui en Sicile ouvre un second front en Méditerranée. Les Allemands envahissent alors la zone libre française et après la chute de Mussolini et le renversement d'alliance de l'Italie, prennent le contrôle du Nord et du centre de la péninsule.

Mais les Alliés progressent peu en Italie et la nécessité d'ouvrir un second front dans le nord-ouest de l'Europe se fait pressante. Les Allemands accélèrent la construction du mur de l'Atlantique pour prévenir un débarquement allié. Celui-ci intervient le 6 juin 1944 en Normandie. Débute alors une éprouvante bataille de juin à août 1944, les forces alliées piétinant de longues semaines devant Caen et dans le bocage normand avant de percer le front allemand et de partiellement encercler les forces allemandes, la bataille de Normandie s'achève. Le 15 août, les Américains et les Français débarquent en Provence, l'initiative est alors aux Alliés, les Allemands se replient et le front de l'Ouest évolue alors rapidement : en quelques semaines une grande partie de la France et de la Belgique sont libérées.

Le commandement allié croit possible la fin du conflit avant la fin de l'année mais la progression est freinée à l'automne 1944. L'opération Market Garden, qui visait à contourner la ligne Siegfried par les Pays Bas est un échec et les Allemands montrent une résistance inattendue. Les Alliés doivent même faire face à une contre-offensive allemande dans les Ardennes en décembre 1944 et une, de moindre envergure, en janvier 1945 en Alsace. Finalement au sortir de l'hiver, les Alliés finissent par réussir à franchir le Rhin et envahir une Allemagne dont l'armée exsangue est alors en déroute. Les troupes alliées de l'Ouest font leur jonction avec les troupes soviétiques de l'Est en avril 1945. Le 7 mai 1945 à Reims, le colonel général Alfred Jodl signe l’acte de reddition inconditionnelle des forces armées allemandes, le lendemain le 8 mai à Berlin est signée la capitulation allemande.

  1. Vaincue en juin 1940, la France ne reprend officiellement les armes du côté des Alliés qu'à partir de la fin 1944, à la chute du Régime de Vichy. De fait, elle est considérée (en tant qu'État français) comme étant du côté de l'Axe de 1940 à 1944. Elle reprend les armes du côté des Alliés de 1944 à 1945.
  2. Ellis 1993, p. 255
  3. a et b (en) WWII Statistics, consulté le .

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