Environ 120 000 espèces de Mycètes ont été décrites à ce jour (avec un rythme moyen de 1 300 espèces nouvelles décrites annuellement)[5], mais la majorité sont des microorganismesincultivés et les estimations des mycologues de leur nombre total, basées notamment sur des analyses métagénomiques d'un grand éventail de sols, vont de 0,5 à 10 millions, l'établissement de l'inventaire fongique qui se voudrait exhaustif prenant plusieurs milliers d'années au rythme de description actuelle[6],[7],[5].
↑Au pluriel pour le taxon Fungi. Le terme existait déjà en français comme synonyme de champignon (XVIe siècle, = fungusses en vieil anglais), et aussi au singulier féminin désigne l'ensemble des champignons d'un même territoire, comme pour la faune et la flore pour les animaux et les plantes.
↑C'est un des noms latin du « règne » en biologie (mycologie), au sens large de champignons ; exemples Hypocrea fungicola P. Karst., renvoie à son écologie inféodée au Fomes pinicola, ce polypore étant lui même dépendant du Pin. Cf Paul Escallon 1988, Précis de Myconymie ; SMBC & FMDS [ouvrage dédié à Henri Romagnesi... le Mycologue, le Philologue... et le Poète>]. Thonon les Bains, France
↑Probablement de l'indo-européen *meu qui l’apparente au latin muscus (« mousse »), mucus (« morve »), mucor (« moisissure ») et au grec mykès (d'où les Mycètes) désignant d'abord les champignons en général. Les termes grec et latin sont ainsi une allusion possible aux champignons qui se protègent contre la dessication par une couche de mucus qui recouvre leur chapeau et parfois aussi leur pied, ou à la mycophobie ancestrale, les champignons étant associés aux mucosités nasales repoussantes.
René Pomerleau, Flore des champignons du Québec, Éditions la presse, 1980, p. 87. [> fonge du Québec?].
On retrouve les mêmes étymologies en japonais, sauf que le gluant (Naba, Namé) est associé à un délice gastronomique (mycophilie). Pholiota nameko. [Imazeki, Rokuya. 1973. Japanese mushroom names. The Transactions of the Asiatic Society of Japan, 3rd series, 11:26–80.]
(étymon qui a également donné mucus, mucilage, muqueux, muqueuse, avec deux caractères opposés :
matière gluante (collagène, « plus facile à saisir qu'à lâcher » cf. la célèbre tirade de Raimu dans Marius de Marcel Pagnol) ou
visqueuse et gélatineuse (difficile à saisir) phénomène à double action comme la savonnette, par exemple, qui échappe des mains, en fonction de la proportion d'eau.
↑macromycète, subst. masc.,bot. Champignon de taille importante. E. Fries (1794-1878) (Hist. gén. sc.,t.3, vol.1, 1961, p.434).[1]
↑ a et b(en) Joseph Heitman, Barbara J. Howlett, Pedro W. Crous, Eva H. Stukenbrock, Timothy Yong James, Neil A. R. Gow, The Fungal Kingdom, John Wiley & Sons, , p. 31
↑(en) Meredith Blackwell, « The Fungi. 1, 2, 3 … 5,1 Million species ? », American Journal of Botany, vol. 98, no 3, , p. 426–438 (DOI10.3732/ajb.1000298).
↑(en) Leho Tedersoo, Mohammad Bahram, Sergei Põlme, Urmas Kõljalg, Nourou S. Yorou, Ravi Wijesundera, Luis Villarre, « Global diversity and geography of soil fungi », Science, vol. 346, no 6213, (DOI10.1126/science.1256688).