Origines stylistiques | Soul, rhythm and blues, jazz, rock psychédélique |
---|---|
Origines culturelles | Milieu des années 1960[1] ; États-Unis |
Instruments typiques | Guitare électrique, guitare basse, batterie, boîte à rythme, instrument à clavier, synthétiseur, cuivres, congas |
Popularité | Élevée dans les années 1960 et 1970, revirement avec le hip-hop et le metal dans les années 1990 |
Voir aussi | Liste de musiciens de musique afro-américaine, orgue Hammond, clavinet, congas |
Sous-genres
Acid jazz, disco-funk, funk metal, funk rock, G-funk, jazz-funk, P-funk
Genres dérivés
Le funk est un genre musical apparu au milieu des années 1960 aux États-Unis dans la lignée du mouvement hard bop et qui s'est développé au cours des années 1960 et 1970. Le terme funk provient de l'argot anglo-américain funky, qui signifie littéralement « puant », « qui sent la sueur », insulte traditionnellement adressée aux noirs par les WASP et reprise ensuite à leur compte par les artistes noirs tels que Horace Silver dans son morceau Opus de Funk (1953). Issu principalement de la soul et du jazz, le funk se caractérise par la prédominance de la section rythmique (guitare, basse, batterie) qui joue des motifs syncopés, la présence fréquente de cuivres ou de saxophones sur des ponctuations rythmiques (riffs) ou bien des solos et, de manière générale, par la grande place accordée aux instruments.
Avec son concept de « The One » (c'est-à-dire l'appui rythmique sur le premier temps), développé à la fin des années 1960, James Brown, au carrefour du gospel, du rhythm and blues, de la soul, du blues et du rock, synthétisant toute la musique noire américaine du XXe siècle, est considéré comme le parrain du funk. Sont ainsi emblématiques des titres comme Say It Loud – I'm Black and I'm Proud, Licking Stick, Give It Up or Turnit a Loose, There Was a Time, Super Bad, I Got the Feelin', Funky Drummer, Talking Loud and Saying Nothing, Soul Power, Mother Popcorn et Sex Machine.
Toutefois, les origines du funk remontent aux années 1950, où l'idée de ces rythmiques est venue des bars de La Nouvelle-Orléans, qui étaient pauvres et ne possédaient qu'un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l'instrument idéal pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres. Le funk a ensuite débarqué dans les rues de la ville, interprété par les brass band bien avant que James Brown et le saxophoniste Maceo Parker ne popularisent son style. À l'instar des joueurs de hard bop, les musiciens de funk construisaient une œuvre collective autour de la section guitare, basse et batterie qui jouaient le groove, une figure rythmique extensible et modulable à volonté qui permet aux vocalistes et instrumentistes d'intervenir à volonté.