Nom de naissance | George Gissing |
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Naissance |
Wakefield |
Décès |
(à 46 ans) Ispoure |
Nationalité | Britannique |
Activité principale |
Langue d’écriture | Anglais |
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Genres |
George Gissing /ˌdʒɔːdʒ ˈɡɪ.sɪŋ/ est un écrivain britannique, né le à Wakefield (Angleterre) et mort le à Ispoure (Basses-Pyrénées, France).
Auteur de vingt-trois romans, publiés de 1880 à 1903, d'une centaine de nouvelles, de récits de voyage et d'ouvrages critiques, il est surtout connu pour son roman La Nouvelle Bohème (New Grub Street) (1891) et pour l'une de ses dernières publications, Les Carnets d'Henry Ryecroft (The Private Papers of Henry Ryecroft) (1903), feuilles fictives ou semi-autobiographiques, que baigne une poésie automnale de discrète nostalgie.
Considéré comme naturaliste dans sa jeunesse, il a fait évoluer son style vers un réalisme qui l'a fait désigner par certains commentateurs comme le « Zola anglais » et le situe parmi les principaux représentants de ce genre dans la littérature victorienne. Son œuvre abondante dépeint de façon détaillée les grands problèmes sociaux de son temps. Un de ses thèmes récurrents est le sort d'auteurs, souvent talentueux, qui s'éreintent à conquérir le train de vie des membres de la classe moyenne malgré des revenus atteignant à peine ceux des ouvriers.
Sa vie malheureuse, ses deux mariages désastreux, son manque de succès quasi chronique ont fait de lui une figure tragique de la seconde moitié du XIXe siècle. Quoiqu'il soit foncièrement pessimiste, ayant subi l'influence d'Auguste Comte puis celle de Schopenhauer, il croit sincèrement au pouvoir de l'éducation, milite avec intransigeance, dans ses œuvres comme dans sa vie personnelle, pour les droits des femmes et, en des circonstances troublées — dont il prophétise les conséquences terribles —, affiche sans faille un fervent pacifisme. À jamais soucieux d'autrui, sa confiance en l'être humain fait de Gissing un authentique humaniste, en un âge devenu nihiliste et matérialiste.