Giambattista Vico

Giambattista Vico
Buste de Giambattista Vico
Naissance
Décès
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
« le vrai et le fait sont convertibles »
Œuvres principales
De l'antique sagesse de l'Italie ; La Science Nouvelle
Influencé par
A influencé
Conjoint
Teresa Caterina Destito (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Giambattista Vico ou Giovan Battista Vico, né le à Naples où il est mort le , est un philosophe de la politique, un rhétoricien, un historien et un juriste napolitain, qui élabora une métaphysique et une philosophie de l'histoire.

Dans ses ouvrages dont le plus célèbre est La Science nouvelle (Scienza Nuova, 1725), Vico critique le développement du rationalisme moderne et se veut un apologiste de l’Antiquité classique. Il est considéré comme le précurseur de la pensée complexe, opposée à l’analyse cartésienne et autres formes de réductionnisme et comme le premier penseur à avoir exposé les aspects fondamentaux des sciences sociales, encore que ses conceptions n’aient pas nécessairement influencé les premiers sociologues.

On lui doit également la proposition verum esse ipsum factum (« le vrai est le faire même »), qui peut être vue comme une manifestation précoce de l'épistémologie constructiviste[1],[2].

Par ailleurs, la Science nouvelle ayant fait l'objet par Jules Michelet, d'une traduction assez libre avec le sous-titre Philosophie de l'histoire, Vico est souvent cité comme celui qui en jeta les fondements après Ibn Khaldoun[3], bien que cette expression ne se trouve pas dans ses écrits (Vico utilise l’expression d’« histoire de la philosophie racontée philosophiquement »)[4].

L’intérêt pour son œuvre a été récemment stimulé par des tenants de l'historicisme, notamment Isaiah Berlin[5] et Hayden White[6],[7].

  1. Ernst von Glasersfeld, An Introduction to Radical Constructivism.
  2. Patricia Bizzell et Bruce Herzberg, The Rhetorical Tradition: Readings from Classical Times to the Present, 2e éd., Macmillan, Basingstoke 2001 & Bedford Books of St Martin's Press, Boston (Massachusetts) 2001 (1re éd. 1990), p. 800.
  3. Mustapha Haddab, « Philosophie et savoir sociohistorique dans la pensée d’Ibn Khaldoun », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, no 49,‎ , p. 9–18 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.4238, lire en ligne, consulté le ).
  4. Donald Philip Verene, Giambattista Vico in A Companion to Early Modern Philosophy, Steven M. Nadler, ed. (London: Blackwell Publishing, 2002, p. 570 (ISBN 0-631-21800-9)).
  5. Vico et Herder, Two Studies in the History of Ideas.
  6. The tropics of history: The deep structure of the New Science in Giambattista Vico, Science of Humanity, éd. Giorgio Tagliacozzo et Donald Philip Verene (Baltimore et Londres, 1976).
  7. Giambattista Vico, An International Symposium, Johns Hopkins University Press, 1969. Des tentatives d’interprétation non-historiciste de Vico peuvent être trouvées dans Interpretation: A Journal of Political Philosophy [1], Spring 2009, Vol. 36.2, anet Spring 2010 37.3, de même que dans Historia Philosophica, Vol. 11, 2013 [2].

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