Gibier

Le gibier désigne l'ensemble des animaux sauvages terrestres[a] chassés pour consommer ou vendre leur viande, dite « viande de brousse » en zone tropicale.

Nature morte au gibier et corne de poudre, de Giuseppe Recco (Italie, fin XVIIe siècle).
La perdrix fait partie des espèces-gibier qui ont localement disparu, ou fortement régressé, du fait de la pression de chasse.
Le gibier à plume provient de plus en plus d'animaux d'élevage, tués en abattoirs, ou lâchés dans la nature par et pour les chasseurs. Il est ici vendu à Borough Market à Londres.

Certaines viandes de gibier sont considérées comme présentant certaines qualités nutritionnelles ou diététiques supérieures à celles issues d'animaux d'élevage (moins grasses), avec toutefois des risques différents du point de vue des maladies zoonotiques (communes à l'animal et à l'homme, transmissible de l'un à l'autre) et des parasitoses[1] et, localement, du point de vue de la bioaccumulation ou bioconcentration de polluants divers (dont le plomb issu des munitions, pesticides agricoles pour des animaux qui se sont nourris dans les champs, radionucléides pour des animaux contaminés par les retombées d'accidents nucléaires, etc.).

L'Office international des épizooties[b] notait en 1997 : « On dispose de peu d’informations sur l’importance du commerce de gibier sauvage dans les différents États de l’Union européenne[c] ; en outre, les statistiques existantes sont souvent incomplètes »[2]. Il en résulte une difficulté à mesurer les enjeux de santé publique, de la santé animale et de l'inspection vétérinaire liés au gibier sauvage tué par les chasseurs et à la mise sur le marché de ce type de viande.

Si, dans les pays riches, la part globale du gibier diminue dans l'alimentation courante (au profit d'une consommation de luxe, de retour de chasse ou de fête[réf. souhaitée]), en raison de l'urbanisation croissante, le commerce de viande de brousse augmente en zone tropicale[3] notamment en Afrique centrale[4].

En dépit de réglementations, de taxations et de restrictions[d] qui varient selon les pays, le braconnage persiste, profitant parfois d'un flou juridique. Certaines administrations, comme en Ontario[5], utilisent des analyses ADN pour assigner avec certitude des mues, ou de la viande à une population ou à un trophée, ou pour apparier les parties d’un animal afin de mieux prouver le trafic ou braconnage[6].


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  1. G. Bouvier, H. Burgisser, P. A. Schneider, « Observations sur les maladies du gibier, des oiseaux et des poissons », Schweizer Archiv für Tierheilkunde, no 99, 1957.
  2. Y. Lecocq, « Viande de gibier sauvage et santé publique : la perspective européenne », Rev. Sci. Tech. Office International des Épizooties,‎ , p. 579-585
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  4. Sven Walter, « Les produits forestiers non ligneux en Afrique : un aperçu régional et national », Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, (consulté le )
  5. « Identification de l’ADN et lutte contre le braconnage », gouvernement de l'Ontario, Canada (consulté le )
  6. F. Haÿez, « Quand l’ADN parle… », Chasse et Nature, vol. 98, no 9, 2006, p. 24-28 (5 p., 7 fig.).

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