Naissance | |
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Nom de naissance |
Giorgio II Vasari |
Nationalité | |
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Maître | |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Père |
Antonio Vasari (d) |
Mère |
Maddalena Tacci (d) |
Conjoint |
Niccolosa Bacci (d) |
Parentèle |
Luca Signorelli (cousin germain) |
Distinction |
Giorgio Vasari ( à Arezzo - à Florence) est un peintre, architecte et écrivain toscan. Son recueil biographique Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, particulièrement sa seconde édition de 1568, est considérée comme une des publications fondatrices de l'histoire de l'art.
Artiste aux multiples facettes et homme de lettres au service des Médicis et des papes, il est l'incarnation parfaite de la figure de l'artiste cultivé et polyvalent de la fin de la Renaissance. Peintre au goût maniériste marqué, il fut chargé d'importants chantiers pour les Médicis dont la décoration de la salle des Cinq-Cents au Palazzo Vecchio ou, pour d'autres commanditaires, de la décoration du salon des Cent Jours au palais de la Chancellerie à Rome et de quelques retables du couvent de Santa Croce à Bosco Marengo. Il fut également un architecte important : parmi ses œuvres dans ce domaine figurent le Palazzo della Carovana à Pise et le complexe florentin de la Galerie des Offices.
Il est considéré comme le premier historien de l'art de l'époque moderne ; il a posé les bases de la naissance et du développement de la discipline : son nom, en effet, est inextricablement lié aux Vies, une histoire des trois arts filles du dessin (peinture, sculpture et architecture), axée sur Florence, de Cimabue à son époque, organisée par biographies individuelles d'artistes, publiée en deux éditions en 1550 et 1568. Son modèle de biographie constitue un modèle essentiel auquel la littérature historico-artistique fut confrontée pour le reste du XVIe siècle et pour tout le siècle suivant. Son travail historiographique a déterminé dans de nombreux cas la fortune ou le malheur critique des artistes mentionnés (et surtout exclus) ; elle constitue encore aujourd'hui la principale source biographique de nombreux artistes pour lesquels peu de documentation a été conservée.
Basé sur le texte de Vasari sur la nouvelle manière de peindre de Giotto comme une rinascita (renaissance), Jules Michelet dans son Histoire de France (1835)[1] suggère l'adoption de son concept, en utilisant le terme Renaissance pour distinguer le changement culturel. Le terme a été adopté par la suite en historiographie et est encore utilisé aujourd'hui.
Les Archives de Giorgio Vasari conservent une énorme quantité de documents, parmi lesquels une partie des matériaux utilisés par l'historien pour les Vies ainsi que sa correspondance privée avec de nombreux artistes et personnalités de l'époque, elles sont considérées comme d'une importance historique exceptionnelle. Redécouvertes en 1908 dans les archives de la famille Spinelli et longtemps victimes d'un différend entre l'État italien et les propriétaires, qui les ont cachées ou vendues partiellement en Italie et à l'étranger, elles sont devenues publiques en 2017 à la suite de l'expropriation par la Ministère de la Culture (Italie) ; elles sont conservées à la maison de Vasari à Arezzo[2].
Vasari a également été un précurseur dans la collection de dessins, rassemblant des oeuvres graphiques de nombreux artistes tout au long de sa vie et les organisant, comme une sorte d'histoire illustrée de l'art, dans son Libro de' Disegni[3]. Sa collection, une fois démembrée, passa ensuite entre les mains des plus grands collectionneurs dans ce domaine, parmi lesquels Thomas Howard (14e comte d'Arundel), Pierre Crozat, Pierre-Jean Mariette et Everhard Jabach. Enfin, il est le fondateur, avec Vincenzo Borghini, de l'académie du dessin de Florence, la première académie publique d'art de l'histoire.