Glaciations quaternaires

Calottes glaciaires actuelles de la Terre (avec les banquises). Lors de leur extension quaternaire maximale, les glaces couvraient près de 30 % de la planète[1].
Extension maximale des calottes glaciaires du Nord de l'Europe au cours de la glaciation de Würm. L'inlandsis (calotte anglo-irlandaise et calotte fennoscandienne dont l'épaisseur était de 3 km au centre[2]) atteint le bassin de Londres et la plaine germano-polonaise. Les glaciers alpins poussent des langues terminales en larges glaciers de piémont jusqu'à Sisteron, la Dombes et le Jura. La toundra est au cœur de l'Europe.

Les glaciations quaternaires sont la succession de nombreux cycles glaciaires (de durées variables, d'abord d'environ 40 000 ans puis, à partir de 760 000 ans AP, avec une périodicité d'environ 100 000 ans)[3] survenant depuis 2,6 millions d'années (durant le Quaternaire, dernière période de l'ère Cénozoïque[4]), incluant des périodes interglaciaires de durées très variables[5]. Cette période s'inscrit dans une tendance au refroidissement global du climat depuis 50 Ma et en constitue la période la plus froide. Les phases glaciaires sont caractérisées par le développement d'inlandsis sur les continents, dont l'action a fortement contribué à façonner les paysages actuels par le biais de l'érosion glaciaire. Ces phases ont produit des cycles d'extinction suivis de recolonisations des milieux qui, associés à la dérive génétique, ont profondément structuré la diversité génétique de chaque zone au cours des épisodes glaciaires successifs.

  1. Amédée Zryd, Les glaciers en mouvement, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Le savoir suisse », (ISBN 2880747708), p. 27.
  2. Pierre Pagé, Les grandes glaciations : l'histoire et la stratigraphie des glaciations continentales dans l'hémisphère Nord, Guérin, , p. 171.
  3. Jean Jouzel, Claude Lorius et Dominique Raynaud, Planète blanche. Les glaces, le climat et l’environnement, Odile Jacob, , p. 67
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  5. (en) D.Q. Bowen, Quaternary Geology, Pergamon, , p. 21.

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