Glacier

Le glacier d'Aletsch (Suisse), le plus grand glacier des Alpes.
Le glacier Briksdal, en Norvège.
Front du glacier Hubbard, en Alaska.

Un glacier est une masse de glace plus ou moins étendue qui se forme par le tassement de couches de neige accumulées. Écrasée sous son propre poids, la neige expulse progressivement l'air qu'elle contient, se soude en une masse compacte et se transforme en glace.

Le domaine de plasticité de cette glace sédimentaire étant particulièrement étendu, un glacier se déforme et s'écoule lentement sous l'effet de la gravité le long d'une pente ou par fluage.

« Glacier » est un terme francoprovençal que l'on rencontre dès le XIVe siècle en Valais et qui dérive du latin populaire *glaciariu(m), du latin tardif glacia, du latin classique glacies (« glace », « glaçon »). À partir du milieu du XVIIIe siècle, en France, on le préfère au terme « glacière » qui était alors utilisé.

Les glaciers représentent 60 à 70 % des eaux douces de la planète, et constituent également une partie importante de la cryosphère[1]. La surface de la glace terrestre couvre près de 16 millions de km2. L'essentiel (95 %) des terres englacées se situent aux hautes latitudes (inlandsis de l'Antarctique et du Groenland)[2].

L'inventaire mondial des glaciers sur Terre établi par le Randolph Glacier Inventory répertorie 300 000 glaciers en 2024, chiffre en augmentation en raison du progrès des observations satellitaires et du réchauffement climatique qui entraîne le recul des glaciers depuis 1850, leur perte d'épaisseur et leur fragmentation.

Le réchauffement climatique d'origine anthropique a pour conséquence l'accélération de la fonte des glaciers depuis la fin du XXe siècle.

  1. Denis Mercier, Atlas des glaciers, Paris, Autrement, , 96 p. (ISBN 978-2-0804-4737-1), p. 6
  2. Michel Campy, Jean-Jacques Macaire, Cécile Grosbois, Géologie de la surface. Érosion, transfert et stockage dans les environnements continentaux, 2022, dunod, p. 209

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