Gouvernement Gaston Eyskens IV

Gouvernement Eyskens IV

Royaume de Belgique

Description de cette image, également commentée ci-après
Roi Baudouin
Premier ministre Gaston Eyskens
Formation
Fin
Durée 3 ans, 7 mois et 3 jours
Composition initiale
Coalition
Hommes 29
Représentation
Chambre des représentants
128  /  212
Sénat
68  /  106
Drapeau de la Belgique

Le gouvernement Gaston Eyskens IV est le gouvernement belge, composé de socialistes et sociaux-chrétiens, qui a gouverné du au . Il comporte 27 ministres et 2 secrétaires d'État.

Le gouvernement Vanden Boeynants I était tombé en raison de son incapacité à régler l'affaire de Louvain, entraînant des élections anticipées le 31 mars 1968. Ces élections montrent l'érosion des partis traditionnels : les sociaux-chrétiens, les socialistes et les libéraux étant tous grands perdants. L'implosion du PSC-CVP, ses deux ailes linguistiques devenant deux partis distincts, entraîne une dispersion de l'électorat social-chrétien. Les partis communautaires sont les grands vainqueurs des élections et obtiennent une place qu'ils n'avaient eu jusque-là : la Volksunie profite largement de la défaite du CVP, le FDF progresse et le Rassemblement wallon, parti résultant de l'union des régionalistes wallons, fait son entrée au Parlement. La nouvelle donne politique entraîne la plus grande crise que la Belgique a alors connu : il faut 132 jours pour que le nouveau gouvernement soit formé.

Le "groupe des XXVIII", formé en septembre 1969, est un groupe parlementaire visant à résoudre les problèmes communautaires. Ses travaux amèneront à la première réforme de l'État en décembre 1970, mettant fin à la Belgique unitaire "de Papa" et posant les bases du fédéralisme belge. Cette réforme institue le principe d'autonomie culturelle et fonde trois communautés linguistiques : la communauté flamande, la communauté française et la communauté germanophone. Le principe de la parité linguistique au gouvernement fédéral et à Bruxelles est introduit. Le principe de la sonnette d'alarme, visant à annuler tout projet de loi qui porterait atteinte à l'une ou l'autre des communautés, est également mis en place. Bien que le texte constitutionnel est moins clair à ce sujet, trois régions sont également créées : la région flamande, la région wallonne et la région bruxelloise. Des conseils économiques régionaux sont mis en place[1].

Les débats autour de la réforme de l'État n'ont cependant pas été de tout repos. Les frontières de la nouvelle région bruxelloise font largement débat ; la Volksunie refuse de voir Bruxelles s'étendre davantage dans le Brabant flamand tandis que le FDF insiste pour que les communes à facilité de la périphérie bruxelloise fassent partie de la Région bruxelloise ; les deux partis refuseront de voter les articles relatifs à ce sujet[2].

Les accords de Luxembourg, signé par le gouvernement les 8 et 23 juin 1971, acceptent l'entrée du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark dans la CEE[3].


Developed by StudentB