Green Boots | |
Photographie prise en 2010 du corps aux chaussures vertes surnommé « Green Boots ». | |
Surnom | Green Boots |
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Décès | Mai 1996 (probable) Everest |
Dernière expédition | Indo-Tibetan Border Police (en) sur le mont Everest en mai 1996 (probable) |
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Green Boots est une dépouille non identifiée d'un alpiniste devenue un repère visuel pour les expéditions qui s'attaquent à l'ascension du mont Everest par la voie d'accès Nord. Toutes les expéditions en provenance du versant tibétain passent en effet près du petit abri rocheux sous lequel il repose, à près de 8 460 mètres d'altitude, entre le camp VI et les trois ressauts qui marquent les derniers obstacles de l'ascension sur l'arête Nord-Est. Ce surnom est une allusion à la couleur verte des chaussures d'alpinisme (« green boots » en anglais) que le corps porte encore.
Mort probablement lors de la tempête de 1996, bien que des théories alternatives fassent état de sa disparition autour des années 2000, le corps n'a jamais été déplacé. Du fait du gel qui le maintient contre la roche et de la très grande difficulté à fournir des efforts physiques importants à une telle altitude, il serait impossible de le redescendre de la montagne et les conditions météorologiques rendent périlleuse une inhumation formelle. Green Boots doit ainsi demeurer dans le « cimetière à ciel ouvert » que serait, selon les alpinistes, devenu l'Everest au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Cet homme inconnu — bien que la version plus répandue est qu'il s'agisse du grimpeur indien Tsewang Paljor —, figé à seulement quelques centaines de mètres du plus haut sommet du monde, est devenu le symbole populaire du manque de solidarité qui sévit parfois en alpinisme. S'il est communément admis qu'un grimpeur n'a pas à mettre sa vie en jeu pour en secourir un autre quand le risque est trop grand, il s'avère que de plus en plus d'expéditions, dans leur hâte d'atteindre le sommet, ont parfois délaissé des victimes qu'elles auraient pu, selon certains experts, être en mesure de secourir. La majorité des victimes de l'ascension de l'Everest, à l'instar de Green Boots, « balisent » malgré elles les sentiers, mais leur sort est également un rappel permanent du caractère incertain de la survie en haute montagne.