Guerre Iran-Irak

Guerre Iran-Irak
Description de cette image, également commentée ci-après
De gauche à droite et de haut en bas : un enfant soldat iranien, un soldat iranien portant un masque à gaz, le navire USS Stark frappé par deux missiles Exocet, des troupes irakiennes tuées après l'échec de l'opération Mersad, des prisonniers irakiens, un canon antiaérien ZU-23-2 de la DCA iranienne.
Informations générales
Date
(7 ans, 10 mois et 29 jours)
Lieu Iran, Irak, golfe Persique
Casus belli Invasion de l'Iran par l'Irak
Issue

Militairement indécise

Belligérants
Drapeau de l'Iran Iran

Soutiens :
Opposition irakienne :

Hezbollah[1]
Drapeau de l'Irak Irak

Soutiens :

Drapeau du Maroc Maroc[2]
Drapeau du Soudan Soudan[3]
OMPI
FDRLA[4]
Commandants
Drapeau de l'Iran Rouhollah Khomeini
Drapeau de l'Iran Abolhassan Bani Sadr
Drapeau de l'Iran Mohammad Ali Rajai
Drapeau de l'Iran Ali Khamenei
Drapeau de l'Iran Hachemi Rafsandjani
Drapeau de l'Iran Mohammad Javad Bahonar
Drapeau de l'Iran Mir Hossein Moussavi
Drapeau de l'Iran Mostafa Chamran
Drapeau de l'Iran Ali Sayad Shirazi
Drapeau de l'Iran Mohsen Rezaï
Massoud Barzani
Jalal Talabani
Abdul Aziz al-Hakim
Drapeau de l'Irak Saddam Hussein
Drapeau de l'Irak Ali Hassan al-Majid
Drapeau de l'Irak Taha Yassine Ramadan
Drapeau de l'Irak Ezzat Ibrahim Al-Duri
Drapeau de l'Irak Abed Hmoud
Drapeau de l'Irak Salah Aboud Mahmoud
Drapeau de l'Irak Tarek Aziz
Drapeau de l'Irak Adnan Khairallah
Drapeau de l'Irak Oudaï Hussein
Drapeau de l'Irak Qoussaï Hussein
Drapeau de l'Irak Maher Abd al-Rashid
Massoud Radjavi
Maryam Radjavi
Forces en présence
(1980)
290 000 hommes
1 710 chars
1 900 blindés
1 100 canons
210 avions
250 hélicoptères
(1988)
850 000 hommes
800 chars
1 000 blindés
700 canons
300 avions et hélicoptères
(1980)
250 000 hommes
1 750 chars
2 350 blindés
1 350 canons
295 avions
300 hélicoptères
(1988)
800 000 hommes
3 300 chars
4 000 blindés
2 700 canons
1 500 avions et hélicoptères
Pertes
200 000 à 600 000 morts
40 000 prisonniers
250 000 à 500 000 morts
70 000 prisonniers
Civils : 100 000 morts au moins
Total : 680 000 à 1 200 000 morts[5],[6]

Guerre Iran-Irak

Batailles

Invasion irakienne (1980)
Impasse (1981)
Offensives iraniennes (1982)
Guerre de positions (1983-1986)
Offensives irakiennes finales (1988)
Guerre des pétroliers
Incidents internationaux

La guerre Iran-Irak, connue en Iran sous le nom de guerre imposée (en persan : جنگ تحمیلی, Jang-e-tahmili) ou Défense sacrée (en persan : دفاع مقدس, Defā'e moghaddas) et en Irak sous le nom de Qādisiyyah de Saddam (en arabe : قادسيّة صدّام) est une guerre qui a opposé l'Iran à l'Irak entre le , date de l'invasion irakienne de l'Iran, et le . La guerre s'inscrit dans la lignée des multiples dissensions liées aux litiges frontaliers opposant les deux pays. Elle est également due aux appréhensions des conséquences de la révolution iranienne de 1979 qui porte l'ayatollah Khomeini au pouvoir, le gouvernement sunnite irakien de Saddam Hussein craignant que cette dernière n'attise les desseins révolutionnaires de la majorité chiite longuement réprimée. Le conflit s'explique également par la volonté de l'Irak de remplacer l'Iran en tant que puissance dominante du golfe Persique.

Espérant tirer profit de l'instabilité politique post-révolutionnaire régnant en Iran, l'Irak attaque sans avertissement formel en bombardant des bases aériennes iraniennes le , pénétrant sur le territoire iranien deux jours plus tard. Malgré l'effet de surprise, l'invasion irakienne ne connaît pas le succès escompté, ne réalisant que des gains territoriaux très limités, et est rapidement repoussée par une série de contre-attaques iraniennes. En , l'Iran parvient à regagner le territoire perdu après l'attaque irakienne, et adopte une posture offensive pour le reste du conflit. Les deux pays comptent sur leurs revenus pétroliers pour subvenir à leurs besoins militaires, induisant une forte augmentation des exportations de barils, directement liée au conflit.

La guerre Iran-Irak a souvent été comparée à la Première Guerre mondiale du fait de la nature des tactiques militaires employées par les deux camps. Le conflit se caractérise par une forme de guerre de tranchées, du fait des grandes armées dont disposaient les deux belligérants, contrastant avec le peu de blindés, d'aviation, et d'aptitude pour des opérations combinées. La guerre voit ainsi l'utilisation de fils de barbelés s'étendant le long des tranchées, de postes de mitrailleuse, de charges à la baïonnette, ainsi que d'attaques par vagues humaines, tactiques militaires induisant un nombre considérable de pertes pour les armées des deux camps. Le conflit se démarque également par l'utilisation intensive d'armes chimiques par l'Irak, et par de multiples attaques visant les populations civiles.

L'Irak reçoit le soutien d'une grande partie de la communauté internationale, notamment des soviétiques, ainsi que de nombreux pays occidentaux et arabes. L'Iran demeure quant à lui largement isolé tout au long du conflit. Après huit années de guerre, la lassitude du conflit qui s'installe, associée à la dégradation rapide des relations entre les États-Unis et l'Iran, mais aussi au déclin du soutien de la communauté internationale pour l'Irak, mène à l'acceptation d'un cessez-le-feu négocié par l'ONU. Le conflit se conclut de fait par un statu quo ante bellum, les deux pays acceptant de revenir aux accords territoriaux d'Alger de 1975.

On estimera à la fin du conflit que seraient morts plus d'un demi-million de soldats iraniens et irakiens, et en outre un nombre équivalent de civils. Le nombre de blessés approchait également 500 000 pour chacun des deux camps. Considérée comme l'un des conflits les plus importants du XXe siècle, la guerre Iran-Irak ne donnera lieu à aucune réparation, et n'induit pas de changements territoriaux. Plusieurs milices locales prennent part au conflit : l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien s'allie à l'Irak baassiste, et de l'autre côté les milices kurdes irakiennes du Parti démocratique du Kurdistan et de l'Union patriotique du Kurdistan combattent aux côtés des forces armées iraniennes. Ces milices sortiront, pour une grande partie, largement affaiblies à l'issue du conflit.

  1. « Memoires of Afghan volunteers in Iran-Iraq war published (tehrantimes.com) »,
  2. https://defense-arab.com/vb/threads/170803/
  3. (en) W. J. Berridge, Civil Uprisings in Modern Sudan : The 'Khartoum Springs' of 1964 and 1985, Bloomsbury Publishing, , 304 p. (ISBN 1472574036 et 9781472574039), chap. 5 (« The Armed Forces: Protectors of the People ? »), p. 136
  4. Williamson Murray et Kevin M. Woods, The Iran–Iraq War: A Military and Strategic History, (ISBN 978-1107062290, lire en ligne)
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