Guerre civile syrienne

Guerre civile syrienne
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Carte de la guerre civile syrienne, situation actuelle[1]
Informations générales
Date Depuis le
(13 ans, 8 mois et 14 jours)
Lieu Syrie
Issue En cours
Belligérants
Drapeau de la Syrie République arabe syrienne

Drapeau de la Russie Russie

Drapeau de l'Iran Iran

Hezbollah

Milices chiites loyalistes

Milices chrétiennes loyalistes

Volontaires européens

Milices palestiniennes loyalistes

Autres groupes ...
Armée syrienne libre

Ahrar al-Cham
Jaych al-Islam
Front al-Nosra
Front Fatah al-Cham
Hayat Tahrir al-Cham
Jabhat Tahrir Souriya
borde Suqour al-Cham
Union islamique Ajnad al-Cham
Ansar al-Cham
Harakat Nour al-Din al-Zenki
Kataeb Thuwar al-Cham
Ajnad al-Cham
Jound al-Aqsa
Parti islamique du Turkestan
Jaych al-Ahrar
Ajnad al-Kavkaz
Jound al-Cham
Front Ansar Dine
Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar
Ansar al-Tawhid
Ansar al-Islam
Harakat Cham al-Islam
Harakat Fajr al-Cham al-Islamiyya
Katiba al-Tawhid wal-Jihad
Jaych al-Sunna
Harakat al-Muthanna
Front de l'authenticité et du développement
Alwiya al-Furqan
Tanzim Hurras ad-Din
Liwa al-Haq
Aknaf Beit al-Maqdess
Autres groupes ...


Drapeau de la Turquie Turquie
Forces démocratiques syriennes

PKK

Autres groupes ...
Coalition

Kurdistan irakien


Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de l'État islamique État islamique
Commandants
Drapeau de la Syrie Bachar el-Assad

Drapeau de la Syrie Wael al-Halki
Drapeau de la Syrie Imad Khamis
Drapeau de la Syrie Daoud Rajha
Drapeau de la Syrie Fahd al-Freij
Drapeau de la Syrie Ali Abdallah Ayyoub
Drapeau de la Syrie Mohammed Dib Zaitoun
Drapeau de la Syrie Rafiq Shahadah
Drapeau de la Syrie Ali Mamlouk
Drapeau de la Syrie Jamil Hassan
Drapeau de la Syrie Mohammed Shoaib Ali Souleimane
Drapeau de la Syrie Zaïd Saleh
Drapeau de la Syrie Maher el-Assad
Drapeau de la Syrie Issam Zahreddine
Drapeau de la Syrie Souheil al-Hassan
Drapeau de l'Iran Ali Khamenei
Drapeau de l'Iran Qassem Soleimani
Drapeau de l'Iran Hossein Hamadani
Drapeau de l'Iran Hassan Chateri
Ali Hussein Nassif
Moustapha Badreddine
Drapeau de la Russie Vladimir Poutine
Drapeau de la Russie Sergueï Choïgou
Drapeau de la Russie Alexandre Dvornikov
Drapeau de la Russie Alexandre Jouravliov
Drapeau de la Russie Valeri Assapov

Ahmed Jibril
Riad al-Asaad

Selim Idriss
Abdelilah al-Bachir
Abdul Jabbar al-Oqaidi
Mustafa Al-Sheikh
Abd al-Qader Salah
Jamal Maarouf
Yasser Abdel Rahim
Bachar al-Zoubi
Hassan Aboud
Abou Jaber
Abou Yahia al-Hamawi
Zahran Allouche
Abou Himam al-Boueidani
Abou Mohammed al-Joulani
Abou Omar Saraqeb
Ahmed Issa


Drapeau de la Turquie Recep Tayyip Erdoğan
Drapeau de la Turquie Hulusi Akar
Drapeau de la Turquie Zekai Aksakalli

Drapeau de la Turquie Ismail Metin Temel
Salih Muslim

Ismail Hama
Feysel Yusuf
Abdul Hakim Bashar
Mazloum Abdi
Sipan Hemo
Mahmoud Berxwedan
Rojda Felat
Drapeau des États-Unis Barack Obama
Drapeau des États-Unis Donald Trump
Drapeau des États-Unis Joe Biden
Drapeau des États-Unis James L. Terry
Drapeau des États-Unis Sean MacFarland
Drapeau des États-Unis Stephen J. Townsend
Drapeau des États-Unis Paul E. Funk II
Drapeau des États-Unis Paul LaCamera

Drapeau des États-Unis Robert P. White
Abou Bakr al-Baghdadi

Abou Ibrahim al-Hachimi
Abou al-Hassan al-Hachimi
Abou al-Hussein al-Husseini
Abou Hafs al-Hachimi
Abou Ali al-Anbari
Abou Mohammed al-Adnani
Abou Omar al-Chichani
Gulmurod Khalimov
Haji Bakr
Abou Lôqman

Abou Djandal al-Kouweïti
Forces en présence
Drapeau de la Syrie
100 000 à 400 000 hommes[3],[4],[5],[6],[7]


100 000 hommes[8]


10 000 hommes[9]


5 000 hommes[9]

Milices chiites étrangères :
20 000 à 100 000 hommes[10],[11],[12]


5 000 à 10 000 hommes[13],

Drapeau de l'Iran
5 000 à 10 000 hommes[12],[14]

Drapeau de la Russie
4 000 hommes[15]
150 000 hommes au total[16]


40 000 à 50 000 hommes[17]


15 000 à 20 000 hommes[18],[19]


15 000 à 20 000 hommes[20]


10 000 à 20 000 hommes[8],[21]


30 000 hommes[22]

40 000 à 100 000[23],[24]

Drapeau des États-Unis
2 000 hommes[25]

20 000 à 125 000 hommes[26],[27],[28],[29],[30]
Pertes
Drapeau de la Syrie
159 278 morts au moins
(dont 91 929 militaires
et 67 349 miliciens)[31]


1 736 morts au moins[31]

Milices chiites étrangères :
8 700 morts au moins[31]

Drapeau de l'Iran
1 000 morts au moins[36]

Drapeau de la Russie

112 à 266 morts au moins[37],[31]


80 221 morts au moins[31]


28 110 morts au moins[31]

Drapeau de la Turquie
251 morts au moins[31],[38],[39],[40]

14 334 morts au moins[31],[41]

Drapeau des États-Unis
6 morts[42],[43],[44]

Drapeau de la France
1 mort[45]

Drapeau du Royaume-Uni
1 mort[43]

Drapeau de la Jordanie
1 mort[46]


1 mort[47]

41 266 morts au moins[31]
Civils :
162 390 à 306 887 morts au moins[31],[32],[33],[34]
Total :
~ 500 000 à 600 000 morts[31],[35]

Guerre civile syrienne

Batailles





Débordements du conflit

Interventions internationales
Coordonnées 35° nord, 38° est

La guerre civile syrienne, aussi appelée révolution syrienne à ses débuts, est un conflit armé en cours depuis 2011 en Syrie. Elle débute dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Réprimé brutalement, le mouvement de contestation se transforme peu à peu en une rébellion armée.

De nombreux belligérants participent au conflit qui connaît plusieurs phases. La majeure partie des premiers groupes insurgés se structurent autour de l'Armée syrienne libre (ASL), qui est fondée en juillet 2011. L'opposition politique en exil forme quant à elle le Conseil national syrien (CNS) en septembre 2011 puis la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR) en . En 2012 et 2013, les rebelles s'emparent de la majeure partie du nord et de l'est de la Syrie, mais le régime de Bachar el-Assad résiste dans le sud et l'ouest du pays. L'opposition obtient des financements et des armes de la part de la Turquie, de l'Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie, des États-Unis et de la France. Mais l'ASL est progressivement supplantée dans plusieurs régions par des groupes islamistes sunnites ou salafistes, comme Ahrar al-Cham ou Jaych al-Islam, ou encore par des groupes salafistes djihadistes, comme le Front al-Nosra, reconnu en 2013 comme la branche syrienne d'al-Qaïda. Le régime syrien est quant à lui soutenu indéfectiblement par l'Iran, qui lui fournit des financements pour contourner les sanctions internationales et qui dépêche dès le début du conflit des officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique et des dizaines de milices islamistes chiites venues du Liban, d'Irak ou d'Afghanistan, comme le Hezbollah, l'Organisation Badr ou la Division des Fatimides. En 2012, un autre acteur, le Parti de l'union démocratique (PYD), aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), prend avec sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), le contrôle des régions kurdes, au nord de la Syrie.

Le rapport des forces en présence est bouleversé par l'apparition en Syrie de l'organisation salafiste djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL) — rebaptisé ensuite État islamique (EI) — qui en 2014 entre en conflit contre tous les autres belligérants, s'empare de l'est de la Syrie, ainsi que du nord-ouest de l'Irak, et proclame la restauration du califat. En septembre 2014, menée par les États-Unis, une coalition internationale formée contre l'État islamique commence à mener des bombardements en Syrie et décide d'appuyer les YPG. Forts du soutien américain, les Kurdes remportent une première victoire à Kobané en janvier 2015, forment en octobre 2015 une alliance avec des groupes arabes qui prend le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), et lancent une campagne contre les djihadistes qui aboutit en octobre 2017 à la chute de Raqqa, la « capitale » syrienne de l'EI. La Turquie intervient également militairement en Syrie : d'abord contre l'État islamique en 2016 et 2017, avant d'attaquer les FDS en 2018 en raison de leurs liens avec le PKK.

De son côté, la Russie entre dans le conflit syrien en septembre 2015 en intervenant militairement pour soutenir le régime syrien. Cette intervention redonne l'avantage au camp loyaliste : l'armée syrienne et ses alliés remportent des victoires décisives à Alep en décembre 2016, à Homs en mai 2017, à Deir ez-Zor en novembre 2017, dans la Ghouta en mai 2018 et à Deraa en juillet 2018.

En se prolongeant dans le temps, le conflit syrien est devenu à la fois une guerre civile, une guerre confessionnelle et une guerre par procuration. Depuis , le conflit a fait autour de 500 000 morts d'après les estimations de diverses ONG. Des attaques à l'arme chimique et de nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et par l'État islamique. Le camp loyaliste syrien est responsable de la grande majorité des victimes civiles de la guerre par ses bombardements aériens massifs et par la répression exercée contre l'opposition, qualifiée de politique d'« extermination » par l'ONU : entre 70 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les prisons du régime, au moins 17 000 d'entre elles y ont été torturées à mort et plus de 5 000 à 13 000 autres ont été exécutées par pendaison, principalement dans la prison de Saidnaya.

La moitié de la population est déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

  1. Voir le modèle « Syrian Civil War detailed map » sur la Wikipédia en anglais
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bellingcat1
  3. Élie Saïkali, Quand Assad célèbre son armée exsangue, OLJ, 2 août 2018.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées IISS140313
  5. Jean-Claude Rongéras, L'armée syrienne en proie au doute,Geopolis, Francetv info, 16 octobre 2012.
  6. Tatiana Lissitzky, Syrie : quel est l'arsenal de Bachar Al-Assad ?, Francetv info, 31 août 2013.
  7. Syrie: Bachar el-Assad subit-il un «retour de bâton»?, RFI, 27 juillet 2015.
  8. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées OLJ171015
  9. a et b Paul Khalifeh, L'armée syrienne, ses milices et ses alliés étrangers, RFI, 1er octobre 2015.
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cauchemar261
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  12. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Libé100518
  13. Agnès Rotivel, Le Hezbollah, arbitre de la guerre en Syrie, La Croix, 14 novembre 2013.
  14. Rana Moussaoui, L'EI profite des frappes russes pour avancer vers Alep, AFP, 9 octobre 2015.
  15. L'armée américaine corrige: il y a eu des frappes russes en Syrie cette semaine, AFP, 19 mars 2016.
  16. Luis Lema, Un cessez-le-feu en Syrie? Quel cessez-le-feu?, Le Temps, 26 février 2016.
  17. (en) Freedom fighters ? Cannibals'? The truth about Syria’s rebels, The Independent, 17 juin 2013.
  18. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Gouëset
  19. Georges Malbrunot, Entre djihad et Turquie, le dilemme des salafistes syriens, Le Figaro, 9 janvier 2017.
  20. Marc Daou, Qui est Mohammad Allouche, le chef de la délégation rebelle syrienne à Astana ?, France 24, 24 janvier 2017.
  21. Georges Malbrunot, Modérés, salafistes, terroristes... Qui sont les insurgés syriens, Le Figaro, 31 janvier 2016.
  22. Fabrice Balanche, Preventing a Jihadist Factory in Idlib, The Washington Institute, 31 août 2017.
  23. Olivier Tallès, La coalition sur la route de Rakka, en Syrie, La Croix, 11 mai 2017.
  24. Tom Perry, Exclusive: Syrian Kurdish YPG aims to expand force to over 100,000, Reuters, 20 mars 2017.
  25. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Libé230118
  26. De la désaffiliation de l'État islamique à al-Qaïda, Huffington Post, 8 octobre 2013.
  27. L'Obs avec AFP : 7 questions sur cet "État islamique" qui sème la terreur
  28. Le Figaro avec AFP et Reuters : État islamique : un djihadiste parlant français dans une vidéo d'assassinat
  29. Hélène Sallon, Sur la piste du fief de l’État islamique, Le Monde, 15 septembre 2015.
  30. AFP : Syrie: les combattants de l'État islamique ont dépassé les 50 000
  31. a b c d e f g h i j et k Syrian Revolution 12 years on | Nearly 614,000 persons killed since the onset of the revolution in March 2011, OSDH, 15 mars 2023.
  32. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées sn4hr
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  37. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Monde301218
  38. Syrie: deux soldats turcs tués à Al-Bab, selon Ankara, AFP, 24 février 2017.
  39. 37 terrorists killed during anti-terror operations last week, military says, Daily Sabah, 21 avril 2018.
  40. Syrie: un soldat turc tué à Idleb, AFP, 6 février 2018.
  41. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SDFPRess230319
  42. Un soldat américain tué dans le nord de la Syrie (armée américaine), AFP, 24 novembre 2016.
  43. a et b Deux soldats de la coalition internationale contre l’EI tués en Syrie, Le Monde avec AFP, 30 mars 2018.
  44. Paul Khalifeh, Syrie: 19 tués dont quatre Américains dans un attentat-suicide à Manbij, RFI, 17 janvier 2018.
  45. Hommages à l’adjudant-chef Stéphane Grenier, sous-officier du 13e RDP mort pour la France, Ministère de la Défense, 30 septembre 2017.
  46. L'État islamique affirme avoir brûlé vif le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh retenu en otage depuis décembre, Le Huffington Post avec AFP, 3 février 2015.
  47. First Peshmerga killed in Kobane fighting, Rudaw, .

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