Date |
– (3 mois et 12 jours) |
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Lieu | Finlande, Carélie |
Issue | Victoire soviétique, traité de Moscou |
Union soviétique | Finlande |
Kliment Vorochilov Semion Timochenko Grigori Stern |
Carl Gustaf Emil Mannerheim Hjalmar Siilasvuo Hugo Österman Ernst Linder |
Union soviétique 800 000 hommes 3 000 chars 3 800 avions |
Finlande 340 000 hommes 64 000 chevaux 30 chars 173 avions 2 canonnières 5 sous marins[1] Corps des Volontaires suédois 8 260 volontaires Divers corps de volontaires étrangers 1 010 volontaires danois 346 volontaires hongrois 125 volontaires norvégiens 6 volontaires polonais |
126 875 tués 264 908 blessés et prisonniers 3 500 blindés[2] |
26 662 tués 43 000 blessés 1 000 prisonniers |
Batailles
Prémices :
Guerre germano-soviétique :
Front nord :
Front central :
Front sud :
Front nord :
Front central :
Front sud :
Front nord :
Front central :
Front sud :
Front central :
Front sud :
Allemagne :
Front nord et Finlande :
Europe orientale :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
La guerre d'Hiver (en finnois : talvisota ; en suédois : vinterkriget ; en russe : Зи́мняя война́, Zimniaïa voïna), connue également sous le nom de guerre soviéto-finlandaise ou guerre russo-finlandaise, éclate lorsque l'Union soviétique envahit la Finlande le , quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale.
Le déclenchement de la guerre fait suite à l'échec des négociations entre les Soviétiques et les Finlandais autour de la création d'une zone tampon visant à protéger la ville de Leningrad, qui était très proche de la frontière, d'une éventuelle attaque du Troisième Reich — la Finlande faisant partie de la sphère d'influence soviétique selon les clauses secrètes du pacte germano-soviétique.
L'attaque de la Finlande est jugée illégale par la Société des Nations, qui en représailles, exclut l'Union soviétique le . La résistance acharnée des Finlandais, qui luttent pourtant à un contre quatre contre l'Armée rouge, dure jusqu'au (date du traité de Moscou), soit pendant 105 jours.
Le traité de Moscou met fin à la guerre et coupe court aux préparatifs franco-britanniques d'envoi d'une force de soutien à la Finlande empruntant le nord de la péninsule scandinave. Ensuite, l'invasion du Danemark et de la Norvège par l'Allemagne, le (opération Weserübung), détourne l'attention mondiale vers la bataille pour la possession de la Norvège.
Les résultats de la guerre sont mitigés. Outre ses lourdes pertes humaines, la Finlande se voit dépossédée, aux termes du traité de Moscou, de 10 % de son territoire et de 20 % de son potentiel industriel. Elle cède également la deuxième ville du pays, Vyborg (Viipuri en finnois). Cependant, les Finlandais conservent leur souveraineté et gagnent une reconnaissance à l'échelle internationale, la propagande élevant la notion de sisu (l'esprit de ténacité des Finlandais) au rang de mythe national.
La résolution des combats peut apparaître comme miraculeuse, la Finlande résiste à un pays environ 47 fois plus peuplé et 66 fois plus étendu qu'elle et, étant un pays majoritairement rural[Note 1], elle tient tête à une puissance industrielle. L'Armée finlandaise inflige de lourdes pertes à son adversaire soviétique, l'Armée rouge, qui aligne pourtant des effectifs quatre fois supérieurs à la Finlande et est doté de matériel moderne[Note 2].
Pourtant, si les Soviétiques réussissent à s'emparer de l'isthme de Carélie et obtiennent par la force ce qu'ils n'ont pas réussi à obtenir par la négociation, c'est au prix d'une dégradation de l'image du pays et de sa force militaire. Pire encore, les qualités combatives de l'Armée rouge sont mises en doute, un fait qui aurait probablement contribué à la décision d'Adolf Hitler de lancer l'opération Barbarossa contre les Soviétiques[Note 3] en 1941 et à renoncer à son projet initial, qui consiste à attendre que se ferme le front de l'Ouest avant d’envahir l'Union soviétique.
La guerre d'Hiver est par conséquent considérée comme un désastre militaire soviétique. Staline réalise après ce fiasco qu'un contrôle politique poussé sur l’armée est irréalisable. Après la guerre d'Hiver, le Kremlin entame une politique visant à réinstaller aux commandes de l’Armée rouge des officiers aguerris et à moderniser ses forces, décision judicieuse qui permettra aux Soviétiques de ne pas s'écrouler à la suite de l'invasion allemande en .
Après la Grande Trêve, qui dura un peu plus d'un an, un nouveau conflit éclatera entre la Finlande, aidée par l'Allemagne, et l'Union soviétique, appelé la guerre de Continuation, du jusqu'au , date de l'armistice de Moscou.
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