Date |
- (116 ans, 4 mois et 15 jours) |
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Lieu | France, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Ibérique |
Casus belli | Édouard III Plantagenêt revendique la couronne de France et défie Philippe VI de Valois |
Issue |
Victoire pour la France et ses alliés (traité de Picquigny)
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Changements territoriaux | La maison d'Angleterre perd définitivement toutes ses anciennes possessions continentales à l'exception du Calaisis |
Philippe VI de Valois Jean II le Bon Charles V le Sage Charles VI Charles VII |
Édouard III Richard II Henri IV Henri V Henri VI |
Batailles
La guerre de Cent Ans (en anglais : Hundred Years' War) est un conflit entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêts à celle des Valois, à travers elles, le royaume d'Angleterre et celui de France. Le terme même de « guerre de Cent Ans » est une construction historiographique établie au XIXe siècle, pour regrouper cette succession de conflits.
Au début du XIVe siècle, trois axes de tensions favorisent son émergence :
La guerre connaît plusieurs phases. L'Angleterre remporte d'abord de nombreuses victoires, avant que la France ne reprenne le dessus à partir de 1364 ; en 1378, les Anglais ne contrôlent ainsi plus que quelques villes sur le continent. À compter de 1380, l'affaiblissement du pouvoir royal, conjugué à un contexte économique difficile, conduit à une période de guerre civile dans les deux pays, situation dont le royaume d'Angleterre est le premier à sortir. Henri V d'Angleterre profite alors de la folie du roi Charles VI de France et de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons pour relancer le conflit. Fort de son alliance avec les Bourguignons, il obtient d'épouser la fille du roi, Catherine de Valois, et la dévolution de la couronne de France à sa descendance (le futur Henri VI) par le traité de Troyes signé en 1420. Cependant, la mort prématurée d'Henri V (1422), le sentiment national naissant et la modification des circuits économiques rendent difficile le maintien des Anglais en France. En 1429, l'épopée de Jeanne d'Arc marque les esprits tout en renforçant la légitimité de Charles VII. Six ans plus tard, celui-ci conclut la paix d'Arras avec le duc de Bourgogne ; les Anglais sont dès lors inexorablement repoussés — notamment avec la reprise de Paris, en 1436, par le connétable Arthur de Richemont — et ne contrôlent plus, après la bataille décisive de Castillon en 1453, que Calais sur le continent (qui ne sera reprise par la France qu'à l'issue du siège de Calais en 1558), la paix étant signée en 1475 (traité de Picquigny).
Sur le plan démographique, les batailles ont fait peu de morts en dehors de la noblesse, mais les pillages ont eu des conséquences néfastes sur les populations civiles. Du point de vue militaire, cette guerre marque une rupture, avec le déclin de la cavalerie au profit de l'infanterie et l'apparition de l’artillerie. Ce conflit voit également l'apparition durable de l'emploi de troupes mercenaires dans chacun des camps en présence. Elle a également des conséquences économiques, l'augmentation des prix favorisant le commerce sur de longues distances, et religieuses, avec le Grand Schisme d'Occident qui oppose les papes de Rome et d'Avignon. Elle aboutit à une affirmation du sentiment national, la rivalité franco-anglaise n'étant plus dorénavant seulement issue d'un conflit dynastique. De la même manière, la mutation de la Bourgogne en principauté indépendante engendre un conflit de deux siècles avec les Habsbourg.
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