Guerre du Kippour

Guerre du Kippour
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Dans le sens des aiguilles d'une montre : chars israéliens traversant le canal de Suez ; IAI Nesher survolant le plateau du Golan ; soldat israélien priant dans le Sinaï ; évacuation de soldats israéliens blessés ; drapeau de l'Égypte hissé dans le Sinaï ; troupes égyptiennes brandissant le portrait de Anouar el-Sadate.
Informations générales
Date du au
Lieu Rives du canal de Suez, plateau du Golan, péninsule du Sinaï et régions avoisinantes.
Issue

Victoire militaire israélienne[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12]

Belligérants
Drapeau d’Israël Israël

Soutien :
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Égypte Égypte
Drapeau de la Syrie Syrie

Contingents militaires étrangers :

Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de la Tunisie Tunisie
Drapeau de la Jordanie Jordanie
Drapeau de l'Irak Irak
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau du Koweït Koweït
Drapeau de Cuba Cuba
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Drapeau du Soudan Soudan
Drapeau de la Libye Libye
Drapeau du Pakistan Pakistan
Drapeau de l'Ouganda Ouganda


Soutien :
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est
Commandants
Drapeau d’Israël Golda Meir
Drapeau d’Israël Moshe Dayan
Drapeau d’Israël David Elazar
Drapeau d’Israël Israel Tal
Drapeau d’Israël Shmuel Gonen
Drapeau d’Israël Yitzhak Hofi
Drapeau d’Israël Binyamin Peled
Drapeau d’Israël Haim Bar-Lev
Drapeau d’Israël Albert Mandler
Drapeau d’Israël Ariel Sharon
Drapeau de l'Égypte Anouar el-Sadate
Drapeau de la Syrie Hafez el-Assad
Drapeau de l'Égypte Ahmad Ismail Ali
Drapeau de la Syrie Mustafa Tlass
Drapeau de l'Égypte Saad El Shazly
Drapeau de la Syrie Yusuf Shakkour
Drapeau de l'Égypte Abdel Ghani el-Gammasy
Drapeau de la Syrie Ali Aslan
Drapeau de la Syrie Omar Abrash
Forces en présence
415 000 hommes
3350 chars
740 avions[14]
437 000 hommes
3450 chars
870 avions
Pertes
2689 tués
7 251 blessés
294 prisonniers de guerre
407 chars détruits
102 avions abattus
8000-18500 tués
35 000 blessés
8 811 prisonniers de guerre
2 250 chars détruits
555 avions abattus
18 bateaux détruits

Conflit israélo-arabe

Batailles

La guerre du Kippour (en hébreu : מלחמת יום הכיפורים) ou guerre du Ramadan[15] (en arabe حرب رمضان) ou guerre d'Octobre (en arabe حرب تشرين) ou guerre israélo-arabe de 1973 opposa, du au , Israël à une coalition militaire arabe menée par l'Égypte et la Syrie.

Le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, qui coïncide en 1973 avec la période du ramadan, les Égyptiens et les Syriens attaquent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.

Profitant d'une supériorité numérique écrasante, les armées égyptiennes et syriennes avancent durant 24 à 48 heures, le temps qu'Israël achemine des renforts. Même si les attaquants bénéficient toujours d'une large supériorité numérique, l'armée israélienne peut alors les arrêter. En une semaine, Israël retrouve son potentiel militaire et lance des contre-offensives qui lui permettent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l'ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies, en coopération avec les deux superpuissances soviétique et américaine, par l'intermédiaire du Royaume-Uni, demande un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations. Alors que les armées israélienne et égyptienne se regroupent, les combats reprennent sur les fronts syriens et égyptiens après l'heure du cessez-le-feu, sur initiative israélienne. Sans en référer à l'état-major[réf. nécessaire], les officiers de terrain israéliens se servent de cette rupture du cessez-le-feu pour encercler l'adversaire.

L'incapacité des services secrets israéliens à anticiper l'attaque imminente suscite un séisme politique majeur, et notamment la démission de la Première ministre Golda Meir. Un document déclassifié en 2012 après la Commission Agranat montre qu'un agent, Ashraf Marwan, avait prévenu le directeur du Mossad, Zvi Zamir, le , de l'imminence « d’un avertissement au sujet de la déclaration de guerre » mais que l'information n'était pas immédiatement remontée au vice-Premier ministre Yigal Allon[16],[17],[18].

La réussite militaire initiale égyptienne, la destruction de la ligne Bar-Lev et la profonde remise en question de la théorie de sécurité israélienne débouchent sur l'ouverture des négociations de paix qui aboutissent à la normalisation des relations entre Israël et l'Égypte. Cette normalisation est formalisée par les accords de Camp David en 1978. Contre l'engagement de ne plus attaquer Israël, encore respecté de nos jours, l'Égypte récupère la péninsule du Sinaï, occupée après la guerre des Six Jours de 1967. La frontière entre l'Égypte et Israël est rouverte et les populations des deux pays peuvent alors voyager chez leur ancien ennemi.

Dans le monde, la principale conséquence de cette guerre est le choc pétrolier de 1973, quand l'Opaep décide de l'augmentation de 70 % du prix du baril de pétrole ainsi que de la réduction de sa production.

  1. (en) Herzog, The War of Atonement, Little, Brown and Company, (ISBN 9780316359009, lire en ligne Inscription nécessaire). Foreword.
  2. Insight Team of the London Sunday Times, p. 450.
  3. (en) Luttwak et Horowitz, The Israeli Army, Cambridge, MA, Abt Books, (ISBN 9780890115855, lire en ligne Inscription nécessaire)
  4. (en) Rabinovich, The Yom Kippur War, Schocken Books, , p. 498
  5. PR Kumaraswamy, Revisiting The Yom Kippur War, , 1–2 (ISBN 978-0-7146-5007-4, lire en ligne Inscription nécessaire)
  6. (en) Johnson et Tierney, Failing To Win, Perception of Victory and Defeat in International Politics, 177, 180
  7. (en) Charles Liebman, « The Myth of Defeat: The Memory of the Yom Kippur war in Israeli Society », Frank Cass, London, vol. 29, no 3,‎ , p. 411 (ISSN 0026-3206, DOI 10.1080/00263209308700958, lire en ligne [archive du ])
  8. (en) « Milestones: 1969–1976 - Office of the Historian », sur history.state.gov (consulté le )
  9. (en) Simon Dunstan, The Yom Kippur War: The Arab-Israeli War of 1973, (ISBN 978-1846032882, lire en ligne), p. 205
  10. (en) Asaf Siniver, The Yom Kippur War: Politics, Legacy, Diplomacy, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-933481-0, lire en ligne), p. 6 :

    « (p. 6) "For most Egyptians the war is remembered as an unquestionable victory—militarily as well as politically … The fact that the war ended with Israeli troops stationed in the outskirts of Cairo and in complete encirclement of the Egyptian third army has not dampened the jubilant commemoration of the war in Egypt." (p. 11) "Ultimately, the conflict provided a military victory for Israel, but it is remembered as 'the earthquake' or 'the blunder'" »

  11. (en) Ian Bickerton, The Arab-Israeli Conflict: A Guide for the Perplexed, A&C Black, (ISBN 978-1-4411-2872-0, lire en ligne), p. 128 :

    « the Arab has suffered repeated military defeats at the hand of Israel in 1956, 1967, and 1973 »

  12. (en) P.R. Kumaraswamy, Revisiting the Yom Kippur War, Routledge, (ISBN 978-1-136-32888-6, lire en ligne), p. 184 :

    « (p. 184) "Yom Kippur War ... its final outcome was, without doubt, a military victory  … " (p. 185) " …  in October 1973, that despite Israel's military victory" »

  13. (en) Mario Loyola, « How We Used to Do It – American diplomacy in the Yom Kippur War », National Review,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  14. Rabinovich. The Yom Kippur War. p. 54.
  15. « Repères chronologiques », Vingtième Siècle : revue d'histoire, no 103 (spécial) « Proche-Orient : foyers, frontières et fractures »,‎ , art. no 14, p. 197-201 (DOI 10.3917/ving.103.0197, lire en ligne [html], consulté le ), p. 200, col. gauche, § 80 : « - [:] Quatrième guerre entre Israël et ses voisins arabes (« guerre du Kippour » en Israël, « guerre du Ramadan » ou « guerre d'Octobre » dans le monde arabe) ».
  16. (en) Roi Mandel, « Declassified documents reveal failures of Yom Kippur War », Ynet,
  17. (en) Mitch Ginsburg, « Mossad's tip-off ahead of Yom Kippur War did not reach prime minister, newly released papers show », Times of Israël,
  18. Marius Schattner et Frédérique Schillo, La guerre du Kippour n'aura pas lieu : Comment Israël s'est fait surprendre, Waterloo, Belgique, André Versaille éditeur, , 320 p. (ISBN 978-2-874-95188-6)

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