Date |
– (1 an, 3 mois et 4 jours) |
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Lieu | République fédérale de Yougoslavie |
Issue |
Victoire de l’Uçk
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Changements territoriaux | Pas de modification de jure des frontières yougoslaves conformément à la Résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies, mais indépendance politique et économique de facto et partielle de jure du Kosovo vis-à-vis de la République fédérale de Yougoslavie en raison de son placement sous l'administration de l'ONU |
République fédérale de Yougoslavie | Armée de libération du Kosovo OTAN |
114 000 hommes[4] 1 270 chars[4] 825 blindés[4] 1 400 pièces d'artillerie[4] 240 avions[4] 48 hélicoptères[4] |
40 000 hommes 50 000 hommes en Albanie 1 200 avions[4] 30 navires et sous-marins[4] |
1 084 morts[5] |
2 131 morts[5] 2 morts 1 mort |
Batailles
La guerre du Kosovo, une des guerres de Yougoslavie, a eu lieu du au , sur le territoire de la république fédérale de Yougoslavie, opposant l'armée yougoslave à l'Armée de libération du Kosovo (UÇK). L'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) participe au conflit à partir du en opérant des campagnes de bombardements sur l'ensemble du territoire de la république fédérale de Yougoslavie. Le conflit armé aboutit le au retrait des troupes yougoslaves du territoire du Kosovo.
L'UÇK, formée au début des années 1990 pour lutter contre le fait que la persécution des Albanais du Kosovo par les Serbes, a commencé sa première campagne en 1995 lorsqu'elle a lancé des attaques contre les forces de l'ordre serbes au Kosovo. En , le groupe revendique la responsabilité d'actes de sabotage visant les postes de police du Kosovo, pendant l'insurrection du Kosovo. En 1997, l'organisation acquiert une grande quantité d'armes grâce à la contrebande d'armes venant de l'Albanie voisine, à la suite d'une rébellion au cours de laquelle des armes ont été pillées dans des postes de police et de l'armée du pays. Au début de 1998, les attaques de l'UÇK contre les autorités yougoslaves au Kosovo se traduisent par une présence accrue de forces paramilitaires serbes et de forces régulières qui commencent par la suite à mener une campagne de représailles contre les sympathisants de l'UÇK et les opposants politiques ; cette campagne tue de mille cinq cents à deux mille civils et combattants de l'UÇK.
Le , les forces yougoslaves lancent une campagne massive de répression et d'expulsions d'Albanais du Kosovo à la suite du retrait de la Mission de vérification au Kosovo de l'OSCE (KVM) et de l'échec de la Conférence de Rambouillet. En réponse à cela, l'OTAN intervient avec une campagne de bombardements aériens qui commence le , la justifiant comme une « guerre humanitaire »[8]. En 2001, une Cour suprême administrée par les Nations unies, basée au Kosovo, constate qu'il y a eu « une campagne systématique de terreur, comprenant des meurtres, des viols, des incendies et de graves mauvais traitements », mais que les troupes yougoslaves avaient tenté d'expulser plutôt que d'éradiquer la population d'origine albanaise.
La guerre prend fin avec les accords de Kumanovo. Les forces yougoslaves et serbes, ne pouvant résister à la force américaine et de l’OTAN, décide immédiatement de se retirer du Kosovo. L'UÇK est dissoute peu de temps après, certains de ses membres se battant pour l'UÇPMB dans la vallée de Preševo et d'autres rejoignant l'Armée de libération nationale (NLA) et l'Armée nationale albanaise (ANA) pendant le conflit ethnique armé en Macédoine tandis que d'autres forment la police du Kosovo. Après la guerre, une liste est compilée indiquant que plus de 13 500 personnes ont été tuées ou ont disparu au cours du conflit. Les forces yougoslaves et serbes ont provoqué le déplacement de 1,2 à 1,45 million d'Albanais du Kosovo. Après la guerre, environ 200 000 Serbes, Roms et autres non-Albanais ont fui le Kosovo et nombre des civils restants ont été victimes d'abus. La Serbie est devenue le foyer du plus grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées en Europe.
La campagne de bombardements de l'OTAN est restée controversée, car elle n'a pas obtenu l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies et parce qu'elle a causé au moins 488 morts parmi les civils yougoslaves, y compris un nombre substantiel de réfugiés kosovars.