Guerre russo-ukrainienne

Guerre russo-ukrainienne
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Carte de la situation militaire actuelle en Ukraine :
Informations générales
Date Depuis le
(10 ans, 9 mois et 4 jours)[Note 1]
Lieu Ukraine, Russie, mer Noire
(avec des retombées en Pologne, Moldavie et Biélorussie)
Casus belli
Issue En cours ; la Russie envahit l'Ukraine (au-delà de la Crimée et du Donbass) le
Changements territoriaux

Avant l'invasion de l'Ukraine en

Après l'invasion de l'Ukraine en

Belligérants
Drapeau de l'Ukraine Ukraine

Soutiens :

Liste de l'aide étrangère à l'Ukraine pendant la guerre russo-ukrainienne
Drapeau de la Russie Russie

Soutiens :

Commandants
Volodymyr Zelensky (depuis )

Oleksandr Syrsky (depuis )
Valeri Zaloujny (-)
Petro Porochenko (-)
Arseni Iatseniouk (-)

Oleksandr Tourtchynov ()
Vladimir Poutine

Valeri Guerassimov


Drapeau de la République populaire de Donetsk Denis Pouchiline (depuis )
Drapeau de la République populaire de Donetsk Dmitri Trapeznikov ()
Drapeau de la République populaire de Donetsk Alexandre Zakhartchenko (-)
Alexandre Borodaï ()
Igor Guirkine ()


Drapeau de République populaire de Lougansk Leonid Passetchnik (depuis )
Drapeau de République populaire de Lougansk Igor Plotnitski (-)
Drapeau de République populaire de Lougansk Valéri Bolotov ()
Drapeau de République populaire de Lougansk Sergueï Kozlov (depuis )


Kim Jong-un (depuis )
Kim Yong Bok



Soutiens :
Alexandre Loukachenko
Ali Khamenei


Pertes

Conflits post-soviétiques

Batailles

Contexte

Annexion de la Crimée


Troubles pro-russes


Guerre du Donbass


Front Nord (Jytomyr, Kiev, Tchernihiv, Soumy)

Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)


Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)


Frappes aériennes dans l'Ouest et le Centre de l'Ukraine


Guerre navale


Attaques en Crimée


Débordement


Massacres


La guerre russo-ukrainienne, souvent appelée guerre d'Ukraine, est un important conflit post-soviétique, militaire et diplomatique, opposant l'Ukraine d'une part, à la Russie alliée aux forces séparatistes ukrainiennes prorusses d'autre part[Note 2]. Elle a commencé en , à la suite de la révolution ukrainienne de , et s'est initialement concentrée sur le statut de la Crimée et de certaines parties du Donbass, internationalement reconnues comme faisant partie de l'Ukraine. Les huit premières années du conflit ont vu l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et la guerre du Donbass (commencée dès entre l'Ukraine et les séparatistes ukrainiens, militairement soutenus par la Russie), ainsi que des incidents navals, la cyberguerre et des tensions politiques. À la suite de la crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022 à la fin , le conflit s'est considérablement étendu lorsque la Russie a envahi l'Ukraine le , au petit matin, et annexé de fait, encore quatre oblasts situés le long de la frontière entre la Russie et l'Ukraine : Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson.

L'origine de la guerre remonte à quelques années, au , à la suite de la décision, de dernière minute, du gouvernement ukrainien prorusse de refuser de signer l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne[17]. Des manifestations de grande ampleur (l'Euromaïdan ou la Révolution de la Dignité) se déclenchent alors et aboutissent le à la fuite du président ukrainien Viktor Ianoukovytch, destitué par vote de l'Assemblée nationale ukrainienne (la Rada de Kyïv) et remplacé par Oleksandr Tourtchynov qui devient président intérimaire. Un gouvernement provisoire, dirigé par Arseni Iatseniouk, est mis en place. En réaction, des groupes armés russes prennent le contrôle du Parlement de Crimée, qui élit un nouveau Premier ministre favorable à l'union avec la Russie. Un référendum, organisé sous le contrôle de la Russie, aboutit à un vote favorable au rattachement de la Crimée à la Russie, provoquant une crise diplomatique internationale. Plusieurs autres provinces ukrainiennes à forte population russophone, notamment le Donbass, connaissent des soulèvements prorusses similaires et organisent à leur tour des référendums d'autodétermination afin de se séparer du gouvernement ukrainien en place. La Russie est accusée de soutenir militairement les insurgés en y menant une guerre hybride[18],[19].

Face à ces évènements, le président ukrainien décide d'envoyer l'armée ukrainienne pour rétablir l'ordre dans ces territoires séparatistes. Commence alors la guerre du Donbass.

Le , le vol Malaysia Airlines 17 est abattu près de la frontière russo-ukrainienne alors qu'il survole le Donbass. La destruction de cet avion civil amplifie la crise diplomatique, l'armée ukrainienne et les séparatistes ukrainiens s'en accusant mutuellement. Une enquête identifie les tireurs comme appartenant à l'armée russe[20],[21], pourtant censée ne pas être présente sur le terrain.

Le , dans le cadre de la crise russo-ukrainienne de -, le président russe Vladimir Poutine annonce la reconnaissance russe de l'indépendance des « républiques populaires » autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et les forces armées russes pénètrent dans l'Est de l'Ukraine contrôlé par les républiques séparatistes[22],[23]. Le au soir, Poutine annonce lors d'une allocution télévisée lancer une « opération militaire spéciale » en Ukraine. Dans la nuit du au , le territoire ukrainien est bombardé et les troupes russes commencent l'invasion générale du territoire ukrainien[24].

Les Russes occupent rapidement l'oblast de Kherson et une grande partie de l'oblast de Zaporijjia lors d'une offensive au Sud qui réussit, mais sont repoussés lors d'offensives infructueuses contre Kyïv et contre Kharkiv. Les Russes occupent Marioupol après une bataille de trois mois, prenant le contrôle de toute la côte de la mer d'Azov. Une nouvelle offensive du Donbass fait passer l'oblast de Louhansk sous contrôle russe.

L'invasion provoque la réaction des pays occidentaux, menant à l'isolement sans précédent de la Russie par la mise en place progressive de milliers de sanctions notamment économiques. Les membres de l'OTAN — principalement les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni — et les pays de l'Union européenne, soutiennent l'Ukraine au moyen d'assistances économique et militaire massives comprenant notamment des livraisons d'armements et de munitions de toutes sortes ainsi que des aides aux formations technique et militaire des nouveaux combattants ukrainiens mobilisés en grand nombre.

  1. (en) Yevhen Mahda, Russia's Hybrid Aggression: Lessons for the World, Kiev, ТОВ "Каламар",‎ (ISBN 978-966-97478-6-0, lire en ligne), p. 77-82
  2. a et b (en) Roger N. McDermott, The Return of the Cold War: Ukraine, the West and Russia, London, J.L. Black et Michael Johns, (ISBN 978-1-138-92409-3, OCLC 909325250, DOI 10.4324/9781315684567-5, lire en ligne), « Brothers Disunited: Russia's use of military power in Ukraine », p. 99-129.
  3. (en) « 7683rd meeting of the United Nations Security Council. Thursday, 28 April 2016, 3 p.m. New York » : « Mr. Prystaiko (Ukraine): … In that regard, I have to remind the Council that the official medal that was produced by the Russian Federation for the so-called return of Crimea has the dates on it, starting with 20 February, which is the day before that agreement was brought to the attention of the Security Council by the representative of the Russian Federation. Therefore, the Russian Federation started – not just planned, but started – the annexation of Crimea the day before we reached the first agreement and while President Yanukovych was still in power. »
  4. (uk) « 'Няша' Поклонська обіцяє бійцям 'Беркута' покарати учасників Майдану », sur Segodnia (consulté le )
  5. a et b (uk) « Рада визнала 19 лютого 2014 року початком тимчасової окупації росією територій України », Ukrinform,‎ (consulté le ).
  6. (en) Matteo Nicolini (dir.), Francesco Palermo (dir.), Enrico Milano, Oleksandr Yarmysh et Alina Cherviatsova, « Transferring Crimea from Russia to Ukraine : Historical and Legal Analysis of Soviet Legislation », dans Law, Territory and Conflict Resolution : Law as a Problem and Law as a Solution, Leyde, Brill, (ISBN 978-90-04-31129-9, lire en ligne), p. 145-173
  7. (en) Oleksandr Zadorozhnii, Russian Doctrine of International Law After the Annexation of Crimea, Kiev, Yuri Marchenko, (ISBN 978-617-684-139-5, lire en ligne), p. 83
  8. (en) Michael Cox (dir.), Doug Stokes (dir.) et Peter Rutland, US Foreign Policy, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-870757-8, lire en ligne), chap. 14 (« US Foreign Policy in Russia »), p. 219-237
  9. (uk) « Спікер ВР АРК вважає, що Крим може відокремитися від України », sur Ukrayinska Pravda (consulté le ).
  10. (en) « Putin describes secret operation to seize Crimea », Yahoo News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Roman Tsymbaliuk, « Russia's Orwellian "diplomacy" », sur UNIAN, (consulté le ).
  12. « Donbass : qui sont les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine et comment se financent-ils ? », rtl.be,‎ (lire en ligne)
  13. (en-GB) Yaroslav Lukov et Paul Kirby, « Snake Island: Why Russia couldn't hold on to strategic Black Sea outcrop », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Guerre en Ukraine : l’UE agit aussi sur le plan militaire ! », sur commission.europa.eu (consulté le )
  15. « Guerre en Ukraine : l'Otan s'engage sur une aide de 40 milliards d'euros pour Kiev », sur lefigaro.fr (consulté le )
  16. (ru) « Захарова: РФ и Беларусь вынуждены реагировать на наращивание сил НАТО у общих границ » [« Zakharova : La Russie et la Bielorussie sont forcées de répondre à l'augmentation des forces de l'OTAN près de leur frontière commune »] [archive du ], sur Rossiyskaya Gazeta (consulté le ) : « На брифинге Захарова подчеркнула, что на происходящее Москва и Минск вынуждены адекватно реагировать. В частности, путем совместного патрулирования воздушного пространства, регулярных совместных тренировок, а также учений. Так, уже в феврале пройдет совместное учение "Союзная решимость-2022". На территорию Беларуси уже начали прибывать подразделения из состава ВС РФ. »
  17. Sébastien Gobert, « L'Ukraine se dérobe à l'orbite européenne : Un pays-clé écartelé entre Est et Ouest », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  18. « La présence de soldats russes dans l'est de l'Ukraine inquiète », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Ukraine : la Russie toujours accusée de fournir des armes aux séparatistes » Accès libre, Le Monde, (consulté le ).
  20. (en) Parquet national (Landelijk Parket), « JIT: Flight MH17 was shot down by a BUK missile from a farmland near Pervomaiskyi », sur Ministère public (om.nl), .
  21. « MH17 abattu en Ukraine: le missile provenait d'une unité militaire russe », sur ladepeche.fr, .
  22. Ronan Tésorière, « Ukraine : l'armée russe envoyée dans les territoires séparatistes pour «maintenir la paix» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  23. « Conflit Ukraine - Russie: Poutine reconnaît les territoires séparatistes prorusses et y déploie son armée… », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  24. « Conflit Ukraine – Russie EN DIRECT : Poutine lance une opération militaire « massive »… Des explosions à Kiev et plusieurs villes du pays… », sur 20minutes.fr (consulté le ).


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