Guerres indiennes

Guerres indiennes
Description de cette image, également commentée ci-après
Une bataille entre Amérindiens et cavalerie américaine.
Informations générales
Date 1540 - 1924 (intermittent (en))
Lieu Amérique du Nord
Issue Victoire des États-Unis et du Canada
Belligérants
Drapeau de l'Empire espagnol Empire espagnol (1540–1821)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1540–1763)


Drapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre (1607–1707)
Drapeau du Royaume d'Écosse Royaume d'Écosse (1621–1707)
Drapeau de l'Empire britannique Empire britannique (1707–1867)


Empire néerlandais (1614–1664)


Drapeau de la Suède Empire suédois (1638–1655)


Drapeau de l'Empire russe Empire russe (1741–1867)


Drapeau des États-Unis États-Unis d'Amérique (1776–1924)
République du Vermont (1777–1791)
République de Floride occidentale (1810)
République du Texas (1836–1846)
République de Californie (1846)
Drapeau des États confédérés d'Amérique États confédérés d'Amérique (1861–1865)
Drapeau du Canada Dominion du Canada (1867-1924)


Drapeau du Mexique Mexique (1821–1867)
Indiens d'Amérique du Nord (1540–1924)

Premières Nations (1540–1924)


Inuits (1542–1924)


Aléoutes (1743–1924)


Yupiks (1784–1924)


Métis (1799–1924)

Gouvernement provisoire de Saskatchewan (en) (1885)
Pertes
19 000 morts
(total des victimes des combats et des massacres, hommes, femmes et enfants de 1778 à 1890)[1]
30 000 morts
(total des victimes des combats et des massacres, hommes, femmes et enfants de 1778 à 1890)[1]

Les guerres indiennes sont l'ensemble des guerres opposant les colons européens puis les gouvernements des États-Unis et du Canada aux peuples nord-amérindiens, de 1778 à 1890. Bien qu'aucune guerre ne fût officiellement déclarée par le Congrès des États-Unis, l'armée américaine fut constamment en guerre contre ces peuples à partir de 1778. Elles se sont prolongées au XIXe siècle par des violences et de nombreux massacres de la part des deux camps. L'historien américain Howard Zinn rappelle que « les gouvernements américains [ont] signé plus de quatre cents traités avec les Amérindiens et les [ont] tous violés, sans exception »[2]. Les conflits entre Européens et Amérindiens débutant dès l'exploration et la colonisation du « Nouveau Monde », les conflits décrits ci-dessous ne sont qu'une fraction de ceux-ci.

L'ensemble des combats et massacres livrés entre les États-Unis ou le Canada et les Amérindiens a fait 19 000 victimes chez les colons et environ 30 000 du côté des peuples nord-amérindiens (hommes, femmes et enfants compris)[1]. Estimés à entre 3,8 et 11,5 millions à la fin du XVe siècle[3], les Indiens d'Amérique du Nord ne sont plus que 250 000 en 1890. Cette hécatombe, sans équivalent dans l'histoire, est due essentiellement aux épidémies et aux famines, les premières provoquées notamment par les virus importés d’Europe contre lesquels les Amérindiens n'étaient pas immunisés, les secondes par les déportations et la chasse intensive du bison dont la population estimée à soixante millions au début du XVIe siècle tombe à un millier à la fin du XIXe siècle[4].

Les guerres intercoloniales, qui prennent de plus en plus d'ampleur, se mêlent aux guerres coloniales des puissances à mesure que le nombre de colons augmente. Les guerres indiennes comprenaient de nombreuses atrocités, notamment les nettoyages ethniques et des migrations forcées des Amérindiens. Certains historiens caractérisent les guerres indiennes comme un génocide contre les amérindiens par les puissances coloniales[5],[6],[7],[8],[9]. De plus, certaines tribus indiennes continuent d'exiger la restitution des terres prises par le gouvernement des États-Unis, comme les Black Hills, qui ont été prises aux Lakotas[10],[11],[12],[13],[14].

  1. a b et c (en) Report on Indians taxed and Indians not taxed in the United States, [lire en ligne], p. 637
  2. Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis : de 1492 à nos jours, Agone, , p. 592.
  3. William M. Denevan, « The Pristine Myth: The Landscape of the Americas in 1492 », Annals of the Association of American Geographers, vol. 82, no 3,‎ , p. 369–385 (DOI 10.1111/j.1467-8306.1992.tb01965.x).
  4. Stanley A. Freed, La grande aventure des Indiens d'Amérique du Nord, Sélection du Reader's Digest, 1983, p.6. (préface d'Yves Berger)
  5. David E. Stannard, American Holocaust: The Conquest of the New World, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-508557-0, lire en ligne), xii
  6. [1] Counting the Dead: Estimating the Loss of Life in the Indigenous Holocaust, 1492-Present, David Michael Smith, University of Houston-Downtown
  7. [2]
  8. [3]
  9. [4]
  10. [5]
  11. JW Frank, RS Moore et GM Ames, « Historical and cultural roots of drinking problems among American Indians », Am J Public Health, vol. 90, no 3,‎ , p. 344–51 (PMID 10705850, PMCID 1446168, DOI 10.2105/ajph.90.3.344)
  12. Dee Brown, Bury My Heart at Wounded Knee, New York, Henry Holt,
  13. Gilbert Quintero "Making the Indian: Colonial Knowledge, Alcohol, and Native Americans." American Indian Culture and Research Journal, 2001, Vol. 25, No. 4, pp. 57–71
  14. (en-US) Fred Barbash et Peter Elkind, « Sioux Win $105 Million », The Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )

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