Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière communal d'Ornans (d) |
Nom de naissance |
Jean Désiré Gustave Courbet |
Nationalité | |
Activités | |
Autres activités | |
Formation | |
Maître | |
Élève |
James Whistler (1859-1866) |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Mécène |
Régis et Sylvie Courbet, Alfred Bruyas, Étienne Baudry |
Influencé par | |
A influencé | |
Fratrie |
Zélie Courbet (d) Juliette Courbet |
Distinction |
Légion d'honneur (1870, refusée), puis rayé de l'ordre (1871) |
Archives conservées par |
Bibliothèques de l'université du Maryland (en) |
Gustave Courbet, né le [3] à Ornans (Doubs, France) et mort le à La Tour-de-Peilz (Vaud, Suisse), est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste.
Auteur d'un important corpus de peintures — plus d'un millier d'œuvres —, Courbet est l'un des artistes les plus puissants et les plus complexes du XIXe siècle. Dès 1848-1849, ses toiles s'opposent aux critères de l'académisme, à l'idéalisme, aux outrances romantiques ; transgressant la hiérarchie des genres, il provoque le scandale chez ses contemporains, et l'attrait de quelques collectionneurs privés, perturbant les frontières de l'art.
Soutenu par quelques critiques, comme Charles Baudelaire et Jules-Antoine Castagnary, son œuvre, qui ne peut être réduite à l'épisode du réalisme pictural, contient en germe la plupart des courants modernistes de la fin de son siècle.
Individualiste, revendiquant son autodidactisme et son terroir, Courbet était un amoureux des forces de la nature et des femmes. S'il a mené quelques combats, notamment contre la religiosité, la mauvaise foi et le mépris pour les paysans et des travailleurs manuels, la fin de sa vie le montre tout entier face aux éléments du paysage. Rarement un peintre avait, de son vivant, essuyé autant d'insultes.
Élu républicain, acteur de la Commune de Paris de 1871, il est accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, et condamné à la faire relever à ses propres frais. Exilé en Suisse, il entretient des contacts épistolaires suivis avec sa famille, ses amis parisiens, et continue d'exposer et de vendre ses œuvres. Malade, il meurt épuisé, trois ans avant l'amnistie générale, âgé de 58 ans.
Reconsidérée depuis les années 1970, notamment par la critique anglo-saxonne qui lui donne ses premiers véritables biographes, son œuvre vigoureuse et sans compromis, éclairée par l'exploration de ses écrits privés qui révèle un être lucide, subtil et sensible, ne cesse d'entretenir avec notre modernité des rapports intimes, souvent surprenants.
Le musée départemental Gustave Courbet (Doubs, Ornans) est consacré à son œuvre[4].