HMS Bellerophon | |
Le Bellerophon sur un détail du tableau Scene in Plymouth Sound in August 1815 (1816) de John James Chalon. | |
Autres noms | HMS Captivity Billy Ruffian |
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Type | Vaisseau de ligne |
Classe | Arrogant |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Chantier naval | Edward Greaves and Co. Frindsbury |
Commandé | 11 janvier 1782 |
Quille posée | mai 1782 |
Lancement | 6 octobre 1786 |
Armé | 1790 |
Statut | 1790-1815 : navire de guerre 1815-1834 : ponton 1836 : démolition |
Équipage | |
Équipage | 550 hommes[1] |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | Pont-batterie : 51,2 m[1] Quille : 42,1 m[1] |
Maître-bau | 14,3 m[1] |
Tirant d'eau | 6 m[1] |
Tonnage | 1,612 78⁄94 bm[1] |
Propulsion | Trois-mâts carré (voile) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 74 canons[1] : |
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Le HMS Bellerophon est un navire de ligne de 3e rang de 74 canons construit pour la Royal Navy. Lancé en 1786, ce navire de classe Arrogant est actif au cours des guerres de la Révolution française et des guerres napoléoniennes, la plupart du temps sur des missions de blocus maritime ou d'escorte de convoi. Connu des marins comme le Billy Ruffian, il participe à trois combats notables : la bataille du 13 prairial an II (combat de prairial), la bataille d'Aboukir et la bataille de Trafalgar. Il est le navire à bord duquel Napoléon Ier finit par se rendre, mettant ainsi fin à près de 22 années de guerre continue avec la France.
Construit à Frindsbury, le Bellerophon est initialement quillé pour la réserve de la Royal Navy. Brièvement armé pendant la crise de Nootka et la guerre russo-turque de 1787-1792, il entre en service avec la Channel Fleet (« flotte de la Manche ») au début des guerres de la Révolution française et prend part au combat de prairial en 1793. Le Bellerophon manque d'être capturé par les Français en 1795 sans l'audace du vice-amiral William Cornwallis peu avant la bataille de Groix. Il joue un rôle mineur dans l'interception d'une force d'invasion française à destination de l'Irlande en 1797, puis rejoint la Mediterranean Fleet (« flotte de la Méditerranée ») sous le commandement de John Jervis. Détaché pour renforcer la flotte du contre-amiral Horatio Nelson en 1798, il participe à la défaite d'une flotte française à la bataille d'Aboukir. Il est ensuite envoyé en Angleterre puis aux Antilles, où il passe la période de la paix d'Amiens en escortant des convois entre les Antilles et l'Amérique du Nord.
Le Bellerophon retourne dans les eaux européennes pour la reprise de la guerre avec la France, rejoignant une flotte sous le commandement du vice-amiral Cuthbert Collingwood qui fait le blocus de Cadix. La flotte britannique, alors commandée par Horatio Nelson, engage la flotte franco-espagnole quand elle sort du port. Lors de la bataille de Trafalgar qui en résulte le , le Bellerophon subit de lourdes pertes dont son capitaine John Cooke. Après des réparations, le Bellerophon réalise des blocus de flottes ennemies dans la Manche et la mer du Nord. Il entre en mer Baltique en 1809, pour des attaques sur des navires russes et en 1810 il est de retour au large des côtes françaises pour de nouveaux blocus portuaires. Il est utilisé comme navire d'escorte de convoi entre 1813 et 1814 en Amérique du Nord et en 1815 il participe à un blocus du port français de Rochefort. En , vaincu à Waterloo, Napoléon Ier ne peut s'échapper vers l'Amérique à cause du blocus du Bellerophon. Il se rend alors à bord du navire « qui [l']avait gêné […] depuis plus de vingt ans » pour finalement se rendre aux Britanniques. C'est le dernier service en mer du Bellerophon qui est retiré du service et transformé en ponton d'emprisonnement en 1815, puis rebaptisé HMS Captivity en 1824 afin de libérer le nom pour un autre navire. Déplacé à Plymouth en 1826, il est en service jusqu'en 1834, lorsque les derniers détenus le quittent. L'Amirauté le vend en 1836 et il est démoli.