Le Hamas (en arabe : حَمَاس, Ḥamās ; litt. « ferveur, zèle »), acronyme partiel de ḥarakat al-muqāwma al-ʾislāmiyya (arabe : حَرَكَة ٱلْمُقَاومَة ٱلْإِسْلَامِيَّة; litt. « Mouvement de résistance islamique »), est un mouvement islamiste et nationaliste palestinien constitué d'une branche politique et d'une branche armée, les brigades Izz al-Din al-Qassam.
Le Hamas a été fondé en 1987 après la première intifada en tant que branche politique et militante des Frères musulmans palestiniens pour lutter contre l'occupation israélienne[28],[29],[30]. Selon sa charte fondatrice (1988)[31], qui professe la volonté de destruction d'Israël, et les Principes généraux et politiques[32] qui la remplacent en 2017, le Hamas se définit comme un groupe de résistance fondé pour libérer la Palestine de l'occupation israélienne[33],[34].
Le Hamas est classé comme organisation terroriste par une trentaine de pays, quasi-exclusivement occidentaux, notamment les États-Unis, le Canada, l'Union européenne[35],[36], le Royaume-Uni[37], l'Australie[38] ou encore le Japon. La Suisse ne tient pas de liste officielle d'organisations terroristes[39], mais son Conseil fédéral a décidé de qualifier le Hamas d'organisation terroriste[40] et a lancé une procédure pour interdire l'organisation ainsi que celles qui lui servent de couverture[41].
Le positionnement de la France est officiellement exprimé en ces termes : « [...] C’est une organisation terroriste qui commet des actes terroristes. [...] » dans la revue France Diplomatie, en ligne[42].
L'Iran est le principal parrain du Hamas. Par le biais des gardiens de la révolution islamique, il lui apporte un important soutien logistique, militaire et financier. Le Qatar lui fournit également un financement et accueille sur son sol depuis 2012 Khaled Mechaal, ancien chef du mouvement et Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement jusqu'à son assassinat le 31 juillet 2024 à Téhéran en Iran.
↑Sujata Ashwarya Cheema, "Hamas and Politics in Palestine: Impact on Peace-Building" in Rajendra Madhukar Abhyankar (ed.), West Asia and the Region: Defining India's Role, Academic Foundation, 2008, pp. 465, 463-491 : « Hamas considers Palestine the main front of jihad and viewed the uprising as an Islamic way of fighting the Occupation. The leaders of the organization argued that Islam gave the Palestinian people the power to confront Israel and described the Intifada as the return of the masses to Islam. Since its inception, Hamas has tried to reconcile nationalism and Islam. … Hamas claims to speak as a nationalist movement but with an Islamic-nationalist rather than a secular nationalist agenda. »
↑Meir Litvak, "Religious and Nationalist Fanaticism: The Case of Hamas, in Matthew Hughes & Gaynor Johnson (eds.), Fanaticism and Conflict in the Modern Age, Franck Cass, Londres et New York, 2004. pp. 156-157 : « Hamas is primarily a religious movement whose nationalist world view is shaped by its religious ideology. »
↑Gomez Garcia Luz, « Vers un islamo-nationalisme », Confluences Méditerranée, 2011/1 (N° 76), p. 23-36. DOI : 10.3917/come.076.0023.
↑M. Aljamal, Y., « Hamas: A terrorist organization or liberation movement? », Terrorism from the view of Muslims., , p. 40-42 (DOIhttps://doi.org/10.54561/prj0801039a)