Hamas

Hamas
Image illustrative de l’article Hamas
Logotype officiel.
Présentation
Chef du bureau politique Vacant
Fondation
Siège Gaza, Drapeau de la Palestine Palestine
Porte-parole Fawzi Barhoum
Chefs adjoints du bureau politique Moussa Abou Marzouk et Khaled Mechaal[1]
Fondateurs Ahmed Yassine  
Abdel Aziz al-Rantissi  
Mahmoud al-Zahar
Mohammed Taha  
Abdel Fattah Dukhan  [2]
Ibrahim Fares Al-Yazouri[3]
Isa al-Nashshar[4]
Ibrahim Quqa[5]
Mohammed Hassan Shama'a[6]
Hassan Youssef[7]
Khalil al-Hayya
Branche armée Brigades Izz al-Din al-Qassam
Religion Islam sunnite
Désigné comme groupe terroriste par Union européenne[8]
Australie[9],Canada[10]
États-Unis[11]
Israël[12]
Japon[13]
Paraguay[14]
Royaume-Uni[15]
Argentine[16]
Suisse[17]


précédent Frères musulmans palestiniens
Idéologie Nationalisme palestinien
Islamisme[18]
Antisionisme
Antisémitisme[19]
Antiaméricanisme[20]
Fondamentalisme islamique[21],[20]
Anticommunisme[22],[20]
Nationalisme religieux[23],[24]
Islamo-nationalisme[25]
LGBTphobie
Frérisme (1988-2017)[26]
Affiliation nationale Alliance des forces palestiniennes (jusqu'en 2012, réintégré en 2022)[27]
Couleurs vert
Site web hamasinfo.info et hamasinfo.infoVoir et modifier les données sur Wikidata
Représentation
Conseil législatif palestinien (2006)
74  /  132

Le Hamas (en arabe : حَمَاس, Ḥamās ; litt. « ferveur, zèle »), acronyme partiel de arakat al-muqāwma al-ʾislāmiyya (arabe : حَرَكَة ٱلْمُقَاومَة ٱلْإِسْلَامِيَّة; litt. « Mouvement de résistance islamique »), est un mouvement islamiste et nationaliste palestinien constitué d'une branche politique et d'une branche armée, les brigades Izz al-Din al-Qassam.

Le Hamas a été fondé en 1987 après la première intifada en tant que branche politique et militante des Frères musulmans palestiniens pour lutter contre l'occupation israélienne[28],[29],[30]. Selon sa charte fondatrice (1988)[31], qui professe la volonté de destruction d'Israël, et les Principes généraux et politiques[32] qui la remplacent en 2017, le Hamas se définit comme un groupe de résistance fondé pour libérer la Palestine de l'occupation israélienne[33],[34].

Le Hamas est principalement actif dans la bande de Gaza qu'il administre seul depuis , après sa victoire aux élections législatives de 2006 et l'éviction de l'Autorité nationale palestinienne à la suite d'une brève guerre civile, et faute d’élections depuis.

Le Hamas est classé comme organisation terroriste par une trentaine de pays, quasi-exclusivement occidentaux, notamment les États-Unis, le Canada, l'Union européenne[35],[36], le Royaume-Uni[37], l'Australie[38] ou encore le Japon. La Suisse ne tient pas de liste officielle d'organisations terroristes[39], mais son Conseil fédéral a décidé de qualifier le Hamas d'organisation terroriste[40] et a lancé une procédure pour interdire l'organisation ainsi que celles qui lui servent de couverture[41].

Le positionnement de la France est officiellement exprimé en ces termes : « [...] C’est une organisation terroriste qui commet des actes terroristes. [...] » dans la revue France Diplomatie, en ligne[42].

Néanmoins, la majorité des États membres de l'ONU ne classent pas le Hamas parmi les organisations terroristes, à l'instar de la Chine, la Russie, le Brésil ou la Norvège. Quasiment aucun des pays arabo-musulmans, d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Asie ne considère le Hamas comme une organisation terroriste.

Enfin, quelques pays soutiennent diplomatiquement le Hamas, comme la Syrie, la Turquie, le Maroc[43], l'Algérie, le Soudan, la Malaisie, ou l'Afghanistan[44].

L'Iran est le principal parrain du Hamas. Par le biais des gardiens de la révolution islamique, il lui apporte un important soutien logistique, militaire et financier. Le Qatar lui fournit également un financement et accueille sur son sol depuis 2012 Khaled Mechaal, ancien chef du mouvement et Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement jusqu'à son assassinat le 31 juillet 2024 à Téhéran en Iran.

  1. Levitt 2006, p. 44.
  2. Abdelal 2016, p. 122.
  3. Dalloul 2017.
  4. Abu Amr 1993, p. 10.
  5. Litvak 1998, p. 151.
  6. Barzak 2011.
  7. AFP 2019.
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  13. https://www.mofa.go.jp/press/kaiken/kaikenwe_000001_00009.html"
  14. https://www.middleeastmonitor.com/20190820-paraguay-adds-hamas-hezbollah-to-terrorism-list/
  15. https://www.gov.uk/government/publications/proscribed-terror-groups-or-organisations--2/proscribed-terrorist-groups-or-organisations-accessible-version"
  16. https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/argentina-designates-hamas-a-terror-group-in-show-of-support-for-israel/
  17. https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-102320.html
  18. Dunning 2016, p. 270.
  19. « L’antisémitisme en milieux et pays musulmans : débats et travaux autour d’un processus complexe », sur cairn.info, (consulté le ).
  20. a b et c (en) Gilbert Achcar, The Arabs and the Holocaust, MacMillan, p.  253.
  21. Anthony H. Cordesman (en).Peace and War: The Arab–Israeli Military Balance Enters the 21st Century. Greenwood Publishing Group. 2002. p. 243 : « Hamas is a radical Islamic fundamentalist organization that has stated that its highest priority is a Jihad (holy war) for the liberation of Palestine. ».
  22. Filiu 2012, pp. 55, 64–67.
  23. Sujata Ashwarya Cheema, "Hamas and Politics in Palestine: Impact on Peace-Building" in Rajendra Madhukar Abhyankar (ed.), West Asia and the Region: Defining India's Role, Academic Foundation, 2008, pp. 465, 463-491 : « Hamas considers Palestine the main front of jihad and viewed the uprising as an Islamic way of fighting the Occupation. The leaders of the organization argued that Islam gave the Palestinian people the power to confront Israel and described the Intifada as the return of the masses to Islam. Since its inception, Hamas has tried to reconcile nationalism and Islam. … Hamas claims to speak as a nationalist movement but with an Islamic-nationalist rather than a secular nationalist agenda. »
  24. Meir Litvak, "Religious and Nationalist Fanaticism: The Case of Hamas, in Matthew Hughes & Gaynor Johnson (eds.), Fanaticism and Conflict in the Modern Age, Franck Cass, Londres et New York, 2004. pp. 156-157 : « Hamas is primarily a religious movement whose nationalist world view is shaped by its religious ideology. »
  25. Gomez Garcia Luz, « Vers un islamo-nationalisme », Confluences Méditerranée, 2011/1 (N° 76), p. 23-36. DOI : 10.3917/come.076.0023.
  26. (en) Nidal al-Mughrabi et Tom Finn, « Hamas softens stance on Israel, drops Muslim Brotherhood link », Reuters, (consulté le )
  27. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Dix
  28. Alsoos, I., « From jihad to resistance: The evolution of Hamas’s discourse in the framework of Mobilization. », Middle Eastern Studies,‎ , p. 834 (ISSN 0026-3206, DOI https://doi.org/10.1080/00263206.2021.1897006)
  29. Hadad, O., « A battle of names: Hamas and Israeli operations in the Gaza Strip », Terrorism and Political Violence,‎ (DOI https://doi.org/10.1080/09546553.2019.1594789)
  30. M. Aljamal, Y., « Hamas: A terrorist organization or liberation movement? », Terrorism from the view of Muslims.,‎ , p. 40-42 (DOI https://doi.org/10.54561/prj0801039a)
  31. « Hamas Covenant 1988 », (n.d.)
  32. Hamas, « Principes généraux et politiques (2017) »
  33. [1].
  34. Hadad, O., « A battle of names: Hamas and Israeli operations in the Gaza Strip. », Terrorism and Political Violence,‎ , p. 936 (DOI https://doi.org/10.1080/09546553.2019.1594789).
  35. « Attaque du Hamas contre Israël : comment peut-on définir une organisation terroriste ? », sur europe1.fr, (consulté le )
  36. « Qu'est-ce que le Hamas, le groupe terroriste à l'origine de l'attaque contre Israël ? », sur fr.euronews.com, (consulté le )
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  38. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Australie
  39. Valérie de Graffenried, « Terrorisme: pourquoi la Suisse ne dispose pas de liste noire comme l'UE », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  40. Conseil fédéral, « Le Conseil fédéral décide d’interdire l’organisation Hamas par une loi fédérale », (consulté le )
  41. Conseil féral Suisse, « Le Conseil fédéral met en consultation le projet de loi interdisant le Hamas », (consulté le )
  42. France Diplomatie, « Territoires palestiniens - La France exprime sa très vive préoccupation face au nombre de victimes civiles à Gaza (3 novembre 2023) »,
  43. Rédaction media24, « Ismaël Haniyeh en visite au Maroc » (consulté le )
  44. « Comment se positionnent les pays après l'offensive du Hamas en Israël », sur news.yahoo.com, (consulté le )

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