Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Bard College (d) |
Nom de naissance |
Johanna Arendt |
Nationalités |
Prusse (- apatride (- américaine (à partir de ) |
Domiciles |
Berlin (à partir de ), New York (jusqu'en ), Königsberg, Hanovre, Heidelberg, Marbourg, Lindener Marktplatz 2 (Hanovre) (d) |
Formation | |
Activités |
Philosophe, professeur d’université, sociologue, théoricienne politique, essayiste, écrivaine, politologue, historienne, résistante |
Conjoints |
Günther Anders (de à ) Heinrich Blücher (de à ) |
Parentèle |
Henriette Arendt (en) (tante) |
A travaillé pour |
New School for Social Research (en) (à partir de ) Université de Chicago (- Jewish Cultural Reconstruction, Inc. (en) (- Schocken Books (en) (- Conference on Jewish Social Studies (en) (- The New Yorker Brooklyn College Université Columbia Université de Californie à Berkeley Université Yale Université Northwestern Université Wesleyenne Université de Princeton |
---|---|
Membre de | |
Mouvement | |
Maîtres | |
Influencée par |
Edmund Husserl, Karl Jaspers, Martin Heidegger, Edmund Burke, G. K. Chesterton, Montesquieu, Alexis de Tocqueville, Walter Benjamin, Hans Jonas, Jésus-Christ, Jean Duns Scot, Nicolas Machiavel, Platon, Karl Marx, Socrate, Franz Kafka, Augustin d’Hippone, Carl Schmitt, Paul de Tarse, Emmanuel Kant, Aristote, Søren Kierkegaard |
Distinctions |
Les Origines du totalitarisme, Condition de l'homme moderne, Eichmann à Jérusalem, Essai sur la révolution, Rahel Varnhagen (d) |
Hannah Arendt, née Johanna Arendt[1] le à Hanovre et morte le dans l'Upper West Side (New York), est une politologue, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme, la modernité et la philosophie de l'histoire.
Elle soulignait toutefois que sa vocation n'était pas la philosophie mais la théorie politique (« Mein Beruf ist politische Theorie »)[2]. C'est pourquoi elle se disait « politologue » (« political scientist »)[3] plutôt que philosophe. Son refus de la philosophie est notamment évoqué dans Condition de l'homme moderne où elle considère que « la majeure partie de la philosophie politique depuis Platon s'interpréterait aisément comme une série d'essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d'une évasion définitive de la politique »[4].
Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine. Néanmoins, certaines de ses thèses, comme le développement de la notion de Totalitarisme ont été vivement critiqués par certains historiens, à l'instar de Ian Kershaw. Ses livres les plus célèbres sont Les Origines du totalitarisme (1951 ; titre original : The Origins of Totalitarianism), Condition de l'homme moderne (1958) et La Crise de la culture (1961). Le mot totalitarianism exprime l'idée que la dictature ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire. Son livre Eichmann à Jérusalem, publié en 1963 à la suite du procès d'Adolf Eichmann en 1961, où elle développe le concept de la banalité du mal, a fait l'objet d'une controverse internationale.