Harmonium

Harmonium
Image illustrative de l’article Harmonium
Harmonium d’Alexandre-François Debain.

Variantes modernes Reed-Organ
Variantes historiques
Classification Instrument à anche libre
Famille Instrument à clavier et à vent
Instruments voisins Orgue Hammond
Œuvres principales César Franck : L'organiste, Georges Bizet : 3 esquisses musicales, Sigfrid Karg-Elert : Portraits, Impressions, Intarsien
Instrumentistes bien connus Joris Verdin
Facteurs bien connus Alexandre-François Debain, Alexandre Père et Fils, Victor et Alphonse Mustel
Échantillon sonore
César Franck : 5e pièce de l'organiste sur un harmonium Debain de 1878

L’harmonium est un instrument de musique à vent, à anches libres, à clavier et à soufflerie. Il fait donc partie de la famille des instruments à clavier et de celle de l'orgue et de l'accordéon. Dans le système de classification organologique de Hornbostel et Sachs, l'harmonium est un aérophone dit « libre » (au contraire d'une clarinette par exemple où l'air vibrant est confiné dans le corps de l'instrument), dont le flux d'air est périodiquement interrompu ; il est aussi dit idiophonique car il comporte des anches libres groupées : son indice organologique (ou code S/H) est donc « 412.132 » comme celui de l'accordéon, par exemple[1] ; [voir l'article : Liste des aérophones dans le système Hornbostel-Sachs].

Le musicien qui en joue est communément appelé «harmoniumiste» bien que ce terme n'existe pas officiellement. Pour des raisons organologiques, techniques, historiques et esthétiques, l'harmonium d'église ou de salon est la plupart du temps joué par des organistes.

Les germes de l'harmonium se trouvent dans l'instrument à anches libres inventé en France par Gabriel-Joseph Grenié au début du XIXe siècle, des tuyaux d'orgue à anches libres sur une soufflerie régulée à pression variable. En effet, contrairement aux anches battantes de l'orgue à tuyaux, les anches libres, vibrant de part et d'autre de leur cadre, peuvent supporter une amplitude vibratoire variable et être expressives (du pianissimo au fortissimo) sans voir une modification significative de leur accord. De nombreux instruments perfectionnèrent ce principe. On peut citer le physharmonica d'Haeckl, l'harmoniflûte ou encore le poïkilorgue des Cavaillé-Coll.

L’harmonium, dérivé de l'orgue-expressif de Grenié fut inventé en Europe par le Français Alexandre-François Debain (1809-1877) qui le fit breveter en 1842. Jakob Alexandre (1804-1876) et son fils Édouard (1824-1888) avec Auguste Victor Mustel (1842-1919) et Alphonse Mustel (1873-1937) mèneront l'instrument, qu'ils appellent orgue-mélodium, orgue-célesta, kunstharmonium, harmonium-célesta à son point de perfection. Victor Mustel y ajoute un célesta au deuxième clavier.

  1. Nicolas Meeùs, « Organologie, annexe 3 », sur nicolas.meeus.free.fr/Organo, (consulté le ), pages 9 et 10/13.

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