Histoire d'Aix-en-Provence

Blason d'Aix-en-Provence.

Aix-en-Provence (Aix jusqu'en 1932) est la capitale historique de la Provence. Son histoire débute avec la soumission aux Romains des Salyens, fédération ligure regroupant plusieurs peuples de la Basse-Provence, dont quelques avancées gauloises dans la vallée du Rhône. Leur capitale, située à l'oppidum d'Entremont, est habitée depuis le début du IIe siècle av. J.-C. En 124 av. J.-C., le consul romain Caius Sextius Calvinus démantèle l'oppidum et crée deux ans plus tard la ville d'Aquae Sextiae, au pied d'Entremont. C'est cette ville romaine qui est devenue Aix. Située sur un axe stratégique entre l'Italie et l'Espagne (sur la Via Aurelia), Aix permet à la République romaine de sécuriser toute une région alors aux mains des Salyens. Pourtant, des incursions ennemies viennent mettre en péril la sécurité de la Gaule narbonnaise et, en 102 av. J.-C., le consul Caius Marius détruit une armée de Cimbres et de Teutons, non loin d'Aix. Cette bataille, dénommée bataille d'Aix, permet de protéger l'Italie d'une invasion de ces tribus germaines. Dans le même temps, Aix se développe et prend les caractéristiques d'une ville romaine. Elle se dote d'un forum, mais aussi d'un théâtre, de thermes et d'aqueducs.

Le IIIe siècle est marqué par le début du déclin démographique d'Aquae Sextiae. À la même époque, Aix est capitale de la Narbonnaise Seconde et domine alors sur un plan politique des villes antiques majeures, comme Fréjus (Forum Julii), Antibes (Antipolis), Riez (Reis Appolinaris), Apt (Apta Julia), Sisteron (Segusterone) ou Gap (Vapincum). C'est à Aix qu'est créé l'archevêché, ce qui lui assure une position prééminente tout au long du Moyen Âge, confirmée par la création d'une université (1409), puis peu après le rattachement à la France, du Parlement de Provence (1501).

Son importance en Provence fléchit quelque peu avec la Révolution française : le Parlement et l'université sont supprimés, et Aix n'est plus que chef-lieu d'un des quatre départements créés avec la province. Sans liaison ferroviaire, la ville gagne le surnom de « belle endormie » au XIXe siècle.


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