Histoire de la Sardaigne

L’histoire de la Sardaigne est ancienne (depuis le Paléolithique inférieur) et particulièrement riche. Le peuplement stable de la Sardaigne résulte de mouvements de population de la culture de la céramique cardiale qui se sont produits vers 6000 av. J.-C. en provenance de la péninsule italienne. Mais il s'est poursuivi, au fil des invasions, pour donner le peuple sarde. Christophe de Chenay fait remarquer que :

« Les Sardes ont toujours dû surveiller les envahisseurs […], ainsi, de cachettes naturelles, puis de nuraghes en villages perchés, le peuple de Sardaigne assiégé a toujours su résister. Il en reste une méfiance à l’égard de l’étranger qui disparaît cependant bien vite[1]. »

On peut trouver deux types d'origines supposées du nom de l’île. En effet, la première, qui est plus de l’ordre du mythe, provient du terme Ichnusa (Ιχνούσσα / Ichnoússa) ou Sandàlion (Σανδάλιον / Sandálion) qui dérive de la racine grecque qui signifie trace de pied. Ce terme fait référence à la forme de l’île, « par la ressemblance grossière que les anciens trouvaient entre sa forme et celle de l’empreinte d’un pied d’homme »[2].

Mais une seconde origine viendrait d’un chef berbère d’Afrique du Nord (la Libye antique, à l'ouest du Nil) appelé « Sardus, prétendu fils d’Hercule[3] », qui établit une colonie au sud de la Sardaigne. Sardus fut vénéré, à tel point qu'« on lui érigea des statues dans l’île, avec cette inscription, Sardus Pater[4] ».

Une autre thèse alternative à cette dernière serait que le nom de l'île dérive du Peuple de la mer de Shardanes[5],[6].

  1. Christophe de Chenay, « Maquis sarde et vallées oubliées », dans Le Monde, article du 29/09/2005 [lire en ligne].
  2. Conrad Malte-Brun, Précis de la géographie universelle, Paris, Bureau des publications illustrées, 1843, p. 311.
  3. Il est question ici de Macéride, l’Hercule des Égyptiens.
  4. André de Claustre, revu et corrigé par François Richer, Dictionnaire portatif de mythologie, Briasson, 1765, p. 410.
  5. Sardinia Point: Intervista a Giovanni Ugas, archeologo dell'università di Cagliari.
  6. Clio la muse, Les Peuples de la mer [lire en ligne].

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