L’histoire des Basques comme dans la plupart des peuples dont les origines remontent à des temps pour lesquels il n'existe pas de traces écrites, donne lieu à de nombreuses études.
Au début du Ier millénaire, alors que toutes les tribus de la péninsule Ibérique et de la Gaule sont romanisées, les Basques sont les seuls à faire survivre leur langue. Alliés des Romains contre les Celtes, ces derniers n'auraient pas cherché à anéantir la culture autochtone vasconne qui conserva, malgré la tutelle et la romanisation de son mode de vie, une certaine autonomie interne leur permettant d'organiser leur vie publique à leur guise[1].
À la chute de l'Empire romain, les Vascons et les Aquitains (Proto-Basques) se montrent de redoutables guerriers résistants et organisés face aux invasions franques, wisigothiques et musulmanes dans le principat de Vasconie ou dans le Duché de Vasconie[2]. Il faut attendre le XIIIe siècle, soit huit siècles après la chute de l'Empire romain, pour voir les Basques totalement soumis aux nouveaux royaumes de France et de Castille. Il s'ensuit alors un démantèlement de leur royaume de Navarre jusqu'au XVIe siècle.
Au milieu du XIXe siècle, les guerres carlistes, la centralisation croissante des États français et espagnol fait fortement reculer les droits (fors) des Basques, et sa langue par la même occasion. Mais le XXe siècle voit en conséquence progresser la conscience du peuple basque avec la naissance du nationalisme basque[3].