Les Juifs d'Espagne ont constitué l'une des plus importantes et des plus prospères communautés juives de la Diaspora, sous la domination successive de royaumes musulmans et chrétiens.
Depuis leur conversion forcée à la suite du décret de l'Alhambra en 1492, une partie des Espagnols et des Portugais juifs ont néanmoins continué à pratiquer clandestinement le judaïsme dans la péninsule ibérique. Ils étaient qualifiés de « marranes » (porcs) par ceux qui ne croyaient pas à la sincérité de leur conversion.
Aujourd'hui, seuls quelques milliers de Juifs (12 000)[1] vivent en Espagne, mais les héritiers des communautés de la péninsule ibérique, les Juifs Séfarades, représentent toujours un cinquième de la population juive mondiale. En outre, une étude récente démontre que près de 20 % de la population espagnole aurait des ancêtres juifs séfarades[2].
L'originalité de la culture judéo-espagnole se manifeste notamment par le judéo-espagnol et le judéo-espagnol calque, deux langues dérivées du vieux castillan et de l'hébreu dans lesquelles s'exprimaient et écrivaient respectivement ces communautés.