Histoire des Juifs en Espagne

Scènes de vie de Jacob et Joseph, enluminures de l'art sefardi de la Hagadá dorata de Barcelone, 1320
Symbole juif aux contours de la péninsule ibérique, quartier juif de Ségovie

Les Juifs d'Espagne ont constitué l'une des plus importantes et des plus prospères communautés juives de la Diaspora, sous la domination successive de royaumes musulmans et chrétiens.

Depuis leur conversion forcée à la suite du décret de l'Alhambra en 1492, une partie des Espagnols et des Portugais juifs ont néanmoins continué à pratiquer clandestinement le judaïsme dans la péninsule ibérique. Ils étaient qualifiés de « marranes » (porcs) par ceux qui ne croyaient pas à la sincérité de leur conversion.

Aujourd'hui, seuls quelques milliers de Juifs (12 000)[1] vivent en Espagne, mais les héritiers des communautés de la péninsule ibérique, les Juifs Séfarades, représentent toujours un cinquième de la population juive mondiale. En outre, une étude récente démontre que près de 20 % de la population espagnole aurait des ancêtres juifs séfarades[2].

L'originalité de la culture judéo-espagnole se manifeste notamment par le judéo-espagnol et le judéo-espagnol calque, deux langues dérivées du vieux castillan et de l'hébreu dans lesquelles s'exprimaient et écrivaient respectivement ces communautés.

  1. (en) Sergio DellaPergola, « World Jewish Population, 2007 », American Jewish Committee (consulté le ).
  2. (en) « L'héritage génétique de la diversité religieuse et l'intolérance : Lignées paternelles des chrétiens, des Juifs et des musulmans dans la péninsule ibérique ». La recherche, menée avec l'aide de chercheurs de l'Université de Leicester, en Angleterre, et de Wellcome Trust, a permis d'étudier l'ADN de 1 140 hommes en Espagne, au Portugal et dans les îles Baléares, et de le comparer à des données recueillies auprès de Marocains, d'Algériens et de Juifs séfarades établis à Istanbul et en Israël.

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