Religion | Judaïsme |
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Pays | Tunisie |
Représentation | Comité juif de Tunisie |
Grand rabbin | Haïm Bittan |
Langue liturgique | Hébreu |
Langue parlée | Français, hébreu et judéo-tunisien |
Nombre de synagogues | 30 (environ)[1] |
Population juive | 1 500 (2018)[2] |
Pourcentage | 0,1 % |
Localité significative | Djerba, Zarzis, Tunis |
Groupes | Tochavim, Séfarades et Mizrahim |
Voir aussi
L'histoire des Juifs en Tunisie s'étend sur près de deux mille ans. Attestée au IIe siècle mais sans doute plus ancienne, la communauté juive en Tunisie croît à la suite de vagues d'immigration successives et d'un prosélytisme important créant des communautés de Berbères juifs. Toutefois, son développement est freiné par des mesures anti-juives à partir de l'édit de Milan en 313 et à l'époque de l'exarchat de Carthage dans l'Empire byzantin.
Après la conquête musulmane de la Tunisie, le judaïsme tunisien passe de périodes de relative liberté, voire d'apogée culturel, à des temps de discrimination plus marquée. L'arrivée sur son sol de Juifs expulsés de la péninsule Ibérique, les Séfarades, souvent par l'intermédiaire de Livourne, modifie considérablement son visage. Sa situation économique, sociale et culturelle s'améliore fortement à l'avènement du protectorat français avant d'être compromise durant la Seconde Guerre mondiale, d'une part en raison des lois anti-juives du régime de Vichy et d'autre part à la suite de l'occupation du pays par l'Axe. En 1948, la création d'Israël suscite une réaction antisioniste généralisée du monde arabe, sur laquelle se greffent l'agitation nationaliste, la nationalisation d'entreprises, l'arabisation de l'enseignement et d'une partie de l'administration. Les Juifs quittent la Tunisie en masse à partir des années 1950, en raison des problèmes évoqués et du climat hostile engendré par la crise de Bizerte, en 1961, et la guerre des Six Jours, en 1967. La population juive de Tunisie, estimée à environ 105 000 personnes en 1948, n'est plus que de 1 500 personnes en 2003, soit moins de 0,1 % de la population totale. En 2018, la communauté la plus importante est celle de Djerba, bien devant celle de Tunis.
La diaspora juive tunisienne est répartie principalement entre Israël et la France, où elle a préservé son identité communautaire, au travers de ses traditions, majoritairement tributaires du judaïsme séfarade, mais conservant ses spécificités propres. Le judaïsme djerbien en particulier, considéré comme plus fidèle à la tradition, car resté hors de la sphère d'influence des courants modernistes, joue un rôle dominant[3].
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