L'histoire des bourses de valeurs retrace les étapes de l'émergence d'espaces de valorisation des obligations, qui dominent ainsi jusqu'au milieu du XIXe siècle, puis des actions. Auparavant, le financement des armements navals vénitiens et hollandais sous la forme d'actions reste une exception. Les obligations prennent leur essor dès le XVIIIe siècle sur un marché déjà mondialisé, soutenu par les banques centrales et le Trésor public.
L'émergence de la presse écrite, qui publie des listes de cours, puis du télégraphe, qui les diffuse rapidement, permet au public une meilleure information mais aussi aux entreprises de faire connaître leur activité et ainsi aux actions de prendre le relais vers le milieu du XIXe siècle, d'abord dans quelques secteurs qui s'y prêtent par leur croissance et leurs besoins en capitaux propres, le développement des chemins de fer, de l'extraction de matières premières et précieuses s'ajoutant à celui des banques et des canaux, et la bourse restant encore affaire de territoires et concessions. Jusqu'au XXe siècle, les entreprises industrielles n'y prennent qu'une place minoritaire, avant d'y connaître ensuite un âge d'or, en profitant de leurs économies d'échelle.
D’un financement par emprunt, les entreprises ont ensuite évolué vers l'autofinancement, les bourses donnant la priorité à la valorisation de l'épargne. La fin du XXe siècle voit apparaître la dématérialisation des titres et la montée des biotechnologies et de l'informatique, affichant des performances élevées, pour qui les actions sont leur seul mode de financement[réf. nécessaire].