Huile de palme | |
Huile de palme au Ghana. | |
Identification | |
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No CAS | |
No ECHA | 100.029.376 |
No CE | 232-316-1 |
Propriétés chimiques | |
Indice d’iode | 44 – 58[1] |
Indice d’acide | 10[2] |
Indice de saponification | 195 – 205[1] |
Matières non saponifiables | 0,5 %[1] |
Acides gras libres | 3 % à 5 %[1] |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 36 à 40 °C[1]
j |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 1,453 – 1,456[1] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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L’huile de palme est une huile végétale extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile (Elaies guineensis), un arbre originaire d'Afrique tropicale dont est aussi tirée l’huile de palmiste, extraite du noyau de ses fruits.
Avec plus de 50 millions de tonnes produites chaque année, c'est l'huile végétale la plus consommée au monde. L'Indonésie et la Malaisie sont aujourd'hui les principaux pays producteurs mondiaux de ce fruit avec 85 % de la production. Ingrédient traditionnel de la cuisine de certaines régions d'Afrique de l'Ouest, sa production s'est implantée au cours du XXe siècle dans les régions tropicales d'Amérique du Sud et d'Asie. Elle est actuellement massivement utilisée dans les pays non producteurs pour la fabrication d'aliments transformés, en remplacement des graisses animales (saindoux, beurre, etc.) et des huiles végétales hydrogénées (dites trans). À ce titre, elle est aussi devenue à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle l'un des symboles des problèmes ou limites rencontrés par l'agroindustrie monoculturale et le « capitalisme agraire ».
Sa haute teneur en acides gras saturés est l'objet de critiques en ce qui concerne ses effets sur la santé humaine pour plusieurs raisons. La première est que les acides gras saturés ne font pas partie des acides gras essentiels. Ils ne sont donc pas indispensables à l'alimentation humaine et favorisent au contraire l'obésité. La seconde concerne leurs effets directs sur la santé humaine. Ainsi, une méta-analyse reprenant toutes les études scientifiques publiées sur le sujet conclut en 2015 que l'huile de palme a un impact négatif sur le taux de cholestérol semblable à celui des graisses animales, proche de celui des graisses hydrogénées, et bien plus fort que celui des huiles végétales riches en acides gras insaturés (olive, arachide, etc.).
Les ONG dénoncent, quant à elles, le développement des plantations de palmiers à huile, car il entraîne une importante déforestation en Malaisie, Indonésie et Papouasie-Nouvelle-Guinée, et constitue une grave menace pour diverses espèces animales vivant dans ces forêts et déjà en danger d'extinction (orangs-outans, gibbons, tigres…). Cependant, le palmier à huile produit beaucoup plus par hectare que les cultures concurrentes (colza, tournesol, soja) à la teneur en acides gras essentiels toutefois plus élevée. Si on devait donc le remplacer par celles-ci, sans réduire la production, cela engendrerait davantage de déforestation. Cette productivité en fait également l'huile la moins chère.
En 2016, Amnesty International a publié un rapport dénonçant le travail des enfants et le travail forcé dans les plantations d'Indonésie.