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Jacint Rigau-Ros i Serra |
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Élisabeth de Gouy (d) |
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Prix de Rome 1682 |
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Hyacinthe Rigaud, né Jacint Francesc Honorat Matias Rigau-Ros i Serra à Perpignan le et mort à Paris (paroisse Saint-Roch) le , est un peintre catalan puis français, spécialisé dans le portrait.
Né dans la province du Roussillon, Jacint Rigau, dont l'orthographe fut francisée en Hyacinthe Rigaud, est considéré comme l’un des plus célèbres portraitistes français de la période classique. Pour Jacques Thuillier, professeur au Collège de France : « Hyacinthe Rigaud fut l’un de ces peintres français qui sous l’Ancien Régime connurent comme portraitistes la plus haute célébrité. Cette admiration était méritée à la fois par l’abondance de l’œuvre et par sa constante perfection[1]. »
Rigaud doit sa célébrité à la fidélité de la dynastie des Bourbons, dont il peint les effigies sur quatre générations. Il recrute l'essentiel de sa clientèle parmi les milieux les plus riches, parmi les bourgeois, financiers, nobles, industriels et ministres. Son œuvre livre une galerie de portraits quasi complète des dirigeants du royaume de France entre 1680 et 1740. Une partie de sa production, cependant minoritaire, est néanmoins constituée de personnages plus discrets : proches, amis, artistes ou simples commerçants.
Indissociable de son portrait de Louis XIV en costume de sacre[n 1], Rigaud a côtoyé tous les grands ambassadeurs de son siècle et quelques monarques européens. Le nombre exact de tableaux peints par cet artiste reste disputé, car son catalogue est très fourni, mais les spécialistes s'accordent sur le fait qu’il a fréquenté plus de mille modèles différents[2]. À cela s’ajoute le nombre élevé de copies consignées dans le livre de comptes de l’artiste, qui ne mentionne pourtant pas quelques centaines d’autres toiles retrouvées depuis sa publication en 1919.
Petit-fils de peintres-doreurs en Roussillon, formé dans l’atelier paternel de tailleur d'habits, Hyacinthe Rigaud se perfectionne auprès d’Antoine Ranc à Montpellier à partir de 1671, avant de gagner Lyon quatre ans plus tard. C’est dans ces deux cités qu’il se familiarise avec la peinture flamande, hollandaise et italienne, celle des Rubens, Van Dyck, Rembrandt ou Titien, dont il collectionne plus tard les œuvres.
Arrivé à Paris en 1681, il obtient le prix de Rome en 1682, mais ne fait pas le voyage à Rome, sur les conseils de Charles Le Brun. Reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture dès 1700, il gravit tous les échelons de cette institution jusqu’à sa démission en 1735.
Selon l'écrivain d'art français Louis Hourticq, « Rigaud, en mourant, laisse une galerie de grands personnages avec lesquels notre imagination peuple maintenant la galerie des Glaces ; Rigaud est nécessaire à la gloire de Louis XIV et il participe à ce rayonnement d’un règne dont il a fixé la majesté[3]. » Véritables « photographies »[4], visages que Diderot qualifiait de « lettres de recommandation écrites dans une langue commune à tous les hommes »[5], les œuvres de Rigaud peuplent aujourd’hui les plus grands musées du monde.
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