Les Dalits, encore appelés Intouchables, parias ou Harijans (« Fils de Dieu », par Mohandas Karamchand Gandhi), sont des groupes d'individus considérés, du point de vue du système des castes, comme hors castes et affectés à des fonctions ou métiers jugés impurs. Présents en Inde, mais également dans toute l'Asie du Sud, les Dalits sont victimes de nombreuses discriminations.
Depuis le XIXe siècle, les Dalits ont créé plusieurs mouvements politiques afin de défendre leurs droits. Bhimrao Ramji Ambedkar (1891-1956) a été le principal leader intouchable lors du mouvement pour l'indépendance de l'Inde et a popularisé le terme de « Dalit » (« opprimé » en sanskrit). Depuis le Raj britannique, ils bénéficient d'un système de quotas qui existe toujours aujourd'hui et leur garantit des sièges au Parlement et dans les Assemblées des États ainsi que des postes dans la fonction publique et des places dans les universités. La Constitution indienne de 1950 a en outre déclaré illégale la pratique de l'intouchabilité et les discriminations de castes.
Selon le recensement de 2011, il y a 201,4 millions de Dalits en Inde, soit 16,6 % de la population (ce chiffre ne prend toutefois pas en compte les Dalits musulmans et chrétiens)[1].
Selon une étude génétique, les Roms en Europe seraient les descendants des Intouchables indiens[2]. Toutefois selon Marcel Courthiade, professeur de romani à l'INALCO, dans son article Histoire des Rroms : une mise à jour, Heinrich Grellmann (de) (1756-1804), qui a fait des recherches sur ceux qu'il nommait les « Zigeuner » et a voulu s'approprier la primauté de la découverte des origines indiennes des Roms, « s'inspirant de similitudes trompeuses, rattachera les Roms aux intouchables de l'Inde ». Plus loin dans l'article, Courthiade explique que les Nazis ont repris ce rapprochement trompeur avec les intouchables pour en conclure que les Roms ne seraient pas Aryens[3].