L'arsenic (As) possède 33 isotopes connus, de nombre de masse variant de 60 à 92, ainsi qu'au moins 10 isomères nucléaires. Seul un de ces isotopes, 75As, est stable, faisant donc de l'arsenic un élément monoisotopique. Cet isotope étant également le seul présent dans la nature, l'arsenic est donc également un élément mononucléidique. Sa masse atomique est de 74,921 60(2) u.
Les radioisotopes de l'arsenic les plus stables sont 73As, avec une demi-vie de 80 jours, suivi de 74As (17,7 jours) et 76As (1 jour). 78As a une demi-vie de 90 minutes, mais tous les autres isotopes ont une demi-vie inférieure à 1 heure, et la plupart inférieure à 1 minute.
Les quatre radioisotopes les plus légers se désintègrent par émission de proton en isotopes du germanium. Les autres radioisotopes plus légers que 75As, par émission de positron (β+), à l'exception de 73As qui se désintègre par capture électronique, tous en isotopes du germanium également. Les radioisotopes lourds se désintègrent eux principalement par radioactitivité β−, en isotopes du sélénium.
L'arsenic a été proposé comme matériau pour les bombes salées (comme le cobalt). Une coquille d'75As, irradiée par le flux intense de neutrons à haute énergie résultant de l'explosion d'une bombe thermonucléaire, serait transmuté en radioisotope 76As avec une demi-vie de 1,077 8 jour, produisant environ 1,13 MeV de radiation gamma, augmentant ainsi significativement les retombées radioactives de l'arme pendant plusieurs heures. Une telle arme n'a cependant jamais été construite, testée, et encore moins utilisée.