Il est considéré comme l'un des maîtres de l'eau-forte. Son style se caractérise par la netteté du trait[4] et la profondeur de l'encrage[5], qui permettent de conserver une parfaite lisibilité à ses eaux-fortes, malgré le fréquent foisonnement des scènes et des personnages, sur des gravures de surface souvent restreinte.
On doit à Callot plusieurs innovations qui permirent le plein développement de cet art, en particulier l'utilisation du « vernis dur »[6]. C'est Abraham Bosse qui diffusa ces innovations[7], en publiant en 1645 le premier traité sur la gravure des eaux-fortes[8], qui sera largement traduit en Europe.
↑C'est la date très généralement admise aujourd'hui, qui résulte du fait que l'épitaphe gravée sur le tombeau de Callot indique qu'il est mort le 24 mars 1635, à l'âge de 43 ans. Depuis 1975, les travaux de Pierre Marot ont montré que le recoupement de documents sûrs situe la date de naissance de Callot entre le 25 mars et le 21 août 1592. Cf. Exposition 1992.
↑La date « traditionnelle », donnée par Félibien, est le 28. Mais l'épitaphe du tombeau de Callot donne la date du 24 mars, sans doute la date réelle. Georges Sadoul donne cependant le 25, sur la base du texte latin de l'épitaphe écrite par Siméon Drouin.
↑La guerre de Trente Ans éclata en 1618, et s'étendit à la Lorraine en 1633, lorsqu'elle fut occupée par les troupes françaises, par suite des positions anti-françaises adoptées par Charles IV de Lorraine.
↑Netteté renforcée par le recours à la « taille unique » inventée par Jacques Callot.
↑Profondeur de l'encrage, et étagement des différents plans, permis par la technique des « morsures multiples », largement développée par Callot.
↑Selon Ivins, le traité d'Abraham Bosse fut « not only the first on its subject but for more than a century it remained the standard » (fut « non seulement le premier sur son sujet, mais encore, resta l'ouvrage de référence pendant plus d'un siècle ») - (Ivins, cité dans Norman Sale Catalogue).