Jean II | |
Portrait de Jean II le Bon, anonyme vers 1350[1], dép. des Estampes de la BnF, en dépôt au musée du Louvre. | |
Titre | |
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Roi de France | |
– (13 ans, 7 mois et 17 jours) |
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Couronnement | en la Cathédrale de Reims |
Régent | Charles de France (1356-1360, 1364) |
Prédécesseur | Philippe VI |
Successeur | Charles V |
Duc de Normandie | |
– (18 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | aucun |
Successeur | Charles V |
Comte du Maine et d'Anjou | |
– (18 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Philippe VI |
Successeur | Louis Ier d'Anjou |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Valois |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château du Gué de Maulny, Le Mans (France) |
Date de décès | (à 44 ans) |
Lieu de décès | Londres (Angleterre) |
Sépulture | Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis |
Père | Philippe VI de Valois |
Mère | Jeanne de Bourgogne |
Conjoint | Bonne de Luxembourg (1332-1349) Jeanne d’Auvergne (1350-1360) |
Enfants | Avec Bonne de Luxembourg Blanche de France Charles V Catherine de France Louis Ier d'Anjou Jean Ier de Berry Philippe II de Bourgogne Jeanne de France Marie de France Agnès de France Marguerite de France Isabelle de France Avec Jeanne d'Auvergne Blanche de France Catherine de France |
Religion | Catholicisme |
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Rois de France | |
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Jean II, dit « Jean le Bon », né le au Mans et mort le à Londres, fils du roi Philippe VI, est roi de France de 1350 à 1364, le deuxième de la dynastie des Valois. Il est particulièrement connu pour avoir été vaincu et fait prisonnier par le Prince Noir, fils d'Édouard III, à la bataille de Poitiers en 1356, au début de la guerre de Cent Ans.
La dynastie des Valois, qui règne sur la France à partir de 1328, à la suite des Capétiens directs, est confrontée à une crise de la féodalité, à la Peste noire de 1348 et aux défaites du début de la guerre de Cent Ans, due aux prétentions du roi d'Angleterre Édouard III, petit-fils (par sa mère) de Philippe IV le Bel, qui conteste l'attribution de la couronne à un cousin, Philippe de Valois, petit-fils de Philippe III. Les deux premiers Valois, incapables de faire rentrer les impôts, recourent à des mutations monétaires pour renflouer le trésor, ce qui entraine des dévaluations extrêmement impopulaires.
Jean le Bon, confronté de surcroît aux intrigues de Charles le Mauvais, roi de Navarre, autre prétendant à la couronne, gouverne dans le secret avec des hommes de confiance. Profitant de ces difficultés, Édouard III et son fils le Prince Noir relancent la guerre en 1355. Le , Jean le Bon est fait prisonnier à la bataille de Poitiers.
Le pays sombre alors dans le chaos. Les états généraux menés par Étienne Marcel et Robert Le Coq prennent le pouvoir à Paris et tentent d'installer Charles de Navarre à la tête du royaume. En 1358, les paysans se soulèvent et s'allient avec Étienne Marcel. Le dauphin Charles (futur Charles V) se fait nommer régent et retourne la situation.
Jean le Bon peut rentrer en France en 1360, après la signature du traité de Brétigny, qui lui rend la liberté, cède un tiers du pays à Édouard III. Il faut encore payer son énorme rançon alors que les finances du royaume de France sont au plus bas (il stabilise cependant la monnaie, grâce à la création du franc). Les grandes compagnies de soldats démobilisés pillent les campagnes et bloquent le commerce. Il tente de mettre fin à leurs agissements, mais l'armée royale est vaincue à Brignais (avril 1362). Il tente d'en débarrasser le pays en les emmenant en croisade contre les Turcs avec l'argent du pape, mais essuie un nouvel échec : Innocent VI meurt quinze jours avant son arrivée à Avignon, remplacé par Urbain V[2] qui n'est pas favorable au projet.