Jean de Lattre de Tassigny

Jean de Lattre de Tassigny
Jean de Lattre de Tassigny
Le général de Lattre de Tassigny.

Surnom « le roi Jean »
Nom de naissance Jean Joseph Marie Gabriel de Lattre de Tassigny
Naissance
Mouilleron-en-Pareds (Vendée, France)
Décès (à 62 ans)
Neuilly-sur-Seine (Seine, France)
Origine Français
Allégeance Drapeau français République française (1911-1940)
Drapeau de l'État français État français (1940-1942)
Drapeau de la France France libre (1942-1943)
Drapeau de la France Armée française de la Libération (1943-1945)
Drapeau de la France République française (1944-1952)
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 19111952
Commandement 151e régiment d'infanterie
14e division d'infanterie
13e division militaire
16e division militaire
Armée B
1re armée
Commandant en chef des Forces terrestres de la Western Union Defence Organisation (en)
Haut-commissaire, commandant en chef en Indochine et commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Famille Simonne Calary de Lamazière, son épouse
Bernard de Lattre de Tassigny, son fils

Jean de Lattre de Tassigny, né le à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un officier général français. Figure importante de la Seconde Guerre mondiale, compagnon de la Libération, il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume.

Jeune officier lors de la Première Guerre mondiale, il se bat sur différents fronts, dont Verdun. Il est blessé cinq fois et termine la guerre avec huit citations, la Légion d'honneur et la Military Cross.

Dans l'entre-deux-guerres, il participe à la guerre du Rif au Maroc, où il est de nouveau blessé. Il effectue ensuite une carrière d'officier d'état-major et de commandant de régiment.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en , plus jeune général de France (jusqu'à la nomination à ce même grade de Charles de Gaulle le 25 mai), commandant la 14e division d'infanterie lors de la bataille de France, il tient tête à la Wehrmacht à la bataille de Rethel, dans les Ardennes, puis sur la Loire, continuant à se battre jusqu'à l'armistice du 22 juin 1940.

Sous le régime de Vichy, il reste dans l'Armée d'armistice, où il occupe des postes de commandement à l'échelon régional, puis comme commandant en chef des troupes en Tunisie. Commandant de la 16e division militaire à Montpellier le , lorsque la zone libre est envahie par les troupes allemandes, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord, il est arrêté et condamné à dix ans de prison, pour avoir désobéi au gouvernement, et, seul général en activité à le faire, ordonné à ses troupes de s'opposer aux Allemands. Il parvient à s'évader et rallie le CFLN à Alger, fin 1943.

Après son ralliement à de Gaulle, il est l'un des grands chefs de l'Armée de Libération entre 1943 et 1945, s'illustrant à la tête de la 1re armée, qui, après le débarquement de Provence du , mène la campagne victorieuse, dite « Rhin et Danube», contre le Troisième Reich. Il est le seul général français de la Seconde Guerre mondiale à avoir commandé de grandes unités américaines.

Il est le représentant français à la signature de la capitulation allemande à Berlin, le , aux côtés d'Eisenhower, Joukov et Montgomery.

Commandant en chef des forces françaises en Allemagne en 1945, il devient inspecteur général de l'Armée de terre et chef d’État-Major général de la Défense nationale en 1947. De 1948 à 1950 auprès du maréchal Montgomery, il est le premier commandant en chef des Forces terrestres de l’Europe occidentale.

Fin 1950, il est envoyé redresser la situation sur le front indochinois, et cumule alors les postes de gouverneur de l'Indochine et de commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il remporte en 1951 plusieurs victoires importantes contre le Việt Minh, mais, atteint par la maladie (métastases cancéreuses à la hanche), il doit quitter l'Indochine dès la fin de l'année, pour se faire soigner en France.

Mort le 1952, il reçoit des funérailles nationales, pendant lesquelles il est fait maréchal de France à titre posthume.


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