Religion | Hébraïque |
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Langue(s) |
Liturgique : hébreu mizrahi Traditionnel : arabe, dialectes judéo-arabes, judéo-araméens et autres langues des pays de résidence Moderne : la langue du pays de résidence actuel |
La dénomination de Juifs Mizrahim ou Mizra’him (hébreu : מזרחים « Orientaux »), également appelés Edot HaMizra’h (Communautés de l’Orient), englobe des communautés juives très diverses du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, du Caucase, d'Asie centrale et de l'Inde, recouvrant une « mosaïque ethnique » bien plus complexe et hétérogène que celle des Juifs ashkénazes et séfarades.
L'acception très étendue de ce mot dans l'hébreu moderne est un « concept fourre-tout » qui regroupe artificiellement tout ce qui n'est ni Ashkénaze (« allemand ») ni Sarfati (« français ») ni Séfarade (« espagnol ») ni Romaniote (« grec »), c'est-à-dire des groupes aux origines très diverses, qui n'ont en commun qu'une Halakha découlant principalement du Talmud de Babylone[1],[2],[3] qui les rapproche des Juifs séfarades et maghrébins, avec quelques différences entre les minhagim de minorités particulières.
En effet, le terme Mizra'him désigne principalement les Juifs arabes, devenus aujourd'hui les réfugiés juifs des pays arabes, mais aussi ceux issus d'autres zones d'influences culturelles et linguistiques : caucasienne, turque, kurde, perse notamment. Sont ainsi inclus les Juifs d'Afrique du Nord, les Juifs d'Irak, les Juifs yéménites, les Juifs d'Iran, Juifs de Turquie, les Juifs du Kurdistan, les Juifs de Boukhara, les Juifs d'Afghanistan (principalement à Herat) et tous les pays d'Asie centrale, les Juifs de l'Inde, les Juifs du Caucase ou Juhuro (parfois appelés « Juifs des montagnes ») allant parfois, dans le langage courant israélien, jusqu'aux « Juifs noirs » d'Afrique (Abayudas, Baloubas, Beta Israel, Havilas, Ibenisraélis, Lembas, Rusapes, Zakhors…)[4].