Titre original |
(zh-Hant) 孫子兵法 |
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Langue | |
Auteur | |
Genres | |
Sujet | |
Pays |
Chine (en) |
Série |
Sept classiques militaires (en) |
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L’Art de la guerre (chinois traditionnel : 孫子兵法 ; chinois simplifié : 孙子兵法 ; pinyin : ; litt. « Méthodes militaires de Maître Sun ») est un court traité de stratégie militaire chinois, datant de la période des Printemps et Automnes [1]. Attribué au stratège Sun Zi [2], le texte s’articule autour de treize chapitres consacrés à l’analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d’une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d’économie, de ruse, de connaissance de l’adversaire, d’action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce asséné à un ennemi désemparé.
La conception implicite de la guerre, telle qu’envisagée par Sun Zi, s’inscrit dans un monde où celle-ci se pratique au sein d’une même société, la Chine impériale, avec des buts limités et dans le cadre de règles généralement acceptées, avant les invasions barbares qui détermineront la stratégie défensive de la Chine derrière sa Grande Muraille.
Premier des classiques militaires chinois dans la renommée et peut-être pour la date de composition, L’Art de la guerre est l’élément fondamental d’un riche corpus de réflexion stratégique compilé en 1078, à l’instigation de l’empereur Shenzong de la dynastie Song[3], sous le titre des Sept classiques de l’art militaire[4].
L’Art de la guerre a exercé une influence considérable sur les traditions militaires chinoises et japonaises, et il est toujours enseigné en Chine, à Taïwan et dans l’ensemble des écoles militaires du monde sinisé ; il constitue le fondement de la pensée stratégique contemporaine en Asie.
L’œuvre est traduite en 1772 par le père jésuite français Joseph-Marie Amiot et connaît un grand succès avant de tomber dans l’oubli. La traduction en anglais par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong[5] en 1949, ramènent l’attention sur ce manuel de stratégie indirecte. L’Art de la guerre devient un canon de la pensée stratégique occidentale, à son tour profondément influencée par ce traité qui analyse, avec une avance considérable, la guerre comme une affaire d’importance vitale pour les États, pouvant en tant que telle se prêter à une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le sens.