Labourd Lapurdi (eus) Labord (oc) | |
Blason |
Drapeau du Labourd |
Localisation du Labourd | |
Administration | |
---|---|
Capitale | Bayonne |
Démographie | |
Population | 254 171 hab. |
Densité | 297 hab./km2 |
Langue(s) | français, basque (navarro-labourdin) et occitan (gascon) |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 24′ nord, 1° 27′ ouest |
Superficie | 855,7 km2 |
modifier |
Le Labourd (en basque : Lapurdi ; en occitan : Labord) est un ancien fief féodal rattaché d’abord à la Navarre puis à la Gascogne sous le nom de vicomté de Labourd et enfin à l'Aquitaine. Le territoire disparut lors de la révolution française avec la création du département des Pyrénées-Atlantiques.
Selon l'Académie de la langue basque, le Labourd est un des sept territoires basques traditionnels (Zazpiak Bat - les sept en un) nommés en 1643 par l'écrivain Axular dans l'avant-propos de son livre « Gero »[1],[2], avec la Soule, la Basse-Navarre, la Navarre, la Biscaye, l'Alava et le Guipuscoa.
Le Labourd fait partie de l'arrondissement de Bayonne, département des Pyrénées-Atlantiques. Sa réalité géographique correspond à la zone d'influence de différents ports de pêche, ancien comme Biarritz ou actuel, comme Saint-Jean-de-Luz. Il s'agit surtout de la zone d'influence du port de Bayonne, avec l'ancienne route commerciale de la Navarre : Pampelune - Bayonne. Labastide-Clairence, puis Ustaritz, furent des centres logistiques de ce port de Bayonne.
Lorsque les territoires maritimes de la seigneurie de Biscaye, indépendante depuis 1224 du Royaume de Navarre, s'allièrent en 1379 au Royaume de Castille[3], et que ce dernier conquit en 1200 le Guipuscoa et l'Alava[4], le royaume de Navarre fut contraint de trouver un nouveau débouché maritime, au XIVe siècle. Bayonne remplit alors cette fonction et gagna en prospérité, en devenant le nouveau port de la Navarre, et toute la zone alentour subit cette influence. Bayonne, initialement appelée Lapurdum, a donné son nom à ce territoire historique. Les Gascons (Gascon, comme Basque, vient du latin Vascon), l'élite commerciale de l'époque, investirent la ville de Bayonne.[précision nécessaire] La prospère Bayonne sera l'objet de convoitise et sera longtemps séparée du reste du territoire. Néanmoins, son influence est telle que la ville de Bayonne est considérée comme la capitale historique du Labourd[réf. nécessaire], puisqu'elle n'a jamais cessé d'être occupée par des Labourdins : Basques et Gascons.
Ustaritz a été le lieu de réunion de l'assemblée territoriale du Labourd, jusqu'à la destruction des 3 territoires historiques du Pays basque français, lors de la Révolution française, la nuit du , et l'abolition des privilèges. En l'occurrence, les privilégiés de l'époque, noblesse, clergé et la nouvelle bourgeoisie, étaient exclus de cette assemblée territoriale, qui réunissait les délégués des communes labourdines. La destruction de ce Biltzar, réalisée par la bourgeoisie, en tant que vestige de l'Ancien Régime, répondait d'abord à ses propres intérêts.
À l'issue de 200 ans d'urbanisation accrue, le Labourd correspond aujourd'hui à la zone urbaine et péri-urbaine du Pays basque nord ou français. Le Labourd est aujourd'hui divisé en deux syndicats mixtes des SCOT de l'agglomération Sud Pays Basque (bassin de vie d'Hendaia-Donibane Lohizune) et de l'agglomération Bayonne Sud des Landes (bassin de vie Baiona-Angelu-Biarritz). Cela a pour conséquence une réflexion stratégique séparée sur des thèmes majeurs, comme les transports, le logement, l'environnement ou le développement économique. Entre autres, les problèmes de circulation entre ces deux pôles urbains ou les embouteillages au niveau de Maignon sont une conséquence directe de ce manque de coopération urbaine et périurbaine.