En typologie morphologique, on appelle langue flexionnelle une langue dans laquelle de nombreux mots (lemmes) sont variables : ils changent de forme selon le contexte d'usage ou leur rapport grammatical aux autres mots dans une phrase. L'opposé d'une langue flexionnelle est une langue isolante, où les mots sont invariables et les rapports grammaticaux exprimés par l'usage de mots-outils ou l'ordre des mots.
On dit des mots d'une telle langue qu'ils subissent le jeu de la flexion, et leurs formes sont dites fléchies. La flexion du nom est souvent nommée déclinaison tandis que celle du verbe est la conjugaison. Les flexions se font par ajout de codes grammaticaux appelés affixes au radical (ou racine) du mot, parfois aussi par modification de ce radical ; les affixes en terminaison du mot sont appelés désinences. L'ensemble des formes fléchies différentes d'un même mot constitue ce qu'on nomme son paradigme. Les différentes formes (et donc les affixes) transmettent les traits grammaticaux : genre, nombre, fonction syntaxique, classe lexicale, temps, mode, etc.. Le fonctionnement des affixes permet de distinguer deux sous-catégories de langues flexionnelles :
Les caractères "flexionnelle", "isolante", "agglutinante" ou "synthétique", sont des catégories idéales d'analyse des langues, auxquelles les langues réelles ne correspondent pas parfaitement. Ainsi, une langue classée comme "agglutinante" peut présenter des traits "synthétique".