Langues en Suisse | ||||||
Zones linguistiques | ||||||
Langues officielles | Allemand, français, italien, romanche [1] | |||||
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Langues principales | (%, 2019)[2] : |
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Langues nationales | Allemand, français, italien, romanche [1] | |||||
Principales langues immigrantes | (%, 2019)[2] |
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Langues des signes | ||||||
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La question des langues en Suisse est une composante culturelle et politique centrale de la Suisse. L'allemand (le suisse allemand est le dialecte généralement utilisé), le français, l'italien et le romanche sont les quatre langues nationales du pays[5] ; les trois premières étant en usage officiel pour les rapports à la Confédération. Les cantons déterminent leurs langues officielles en veillant à la répartition territoriale traditionnelle des langues et en prenant en considération les minorités linguistiques autochtones[6].
Historiquement, les langues pratiquées en Suisse ont connu des statuts divers. Le plurilinguisme affirmé du pays est à la fois le résultat historique de leurs rapports respectifs et celui de la volonté politique qui fonde la Confédération. Lorsque la Suisse ratifie de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en 1997, elle reconnaît le yéniche et le yiddish comme des langues minoritaires sans territoire[7],[8]. Par ce même texte sont désormais reconnus en tant que langues régionales le francoprovençal (ou arpitan) et le franc-comtois (ou patois jurassien)[9].
Le territoire suisse comprend quatre zones linguistiques dont la langue majoritaire détermine la langue en usage. La Constitution fédérale fixe quatre principes : l'égalité des langues, la liberté des citoyens en matière de langue, la territorialité des langues et la protection des langues minoritaires.
En vertu du principe de territorialité, les frontières linguistiques sont fixées par les cantons, parmi lesquels plusieurs sont plurilingues. Le découpage linguistique actuel, apparu à la fin du XIIIe siècle, est demeuré presque inchangé depuis. Le Röstigraben est le nom donné à la frontière culturelle et linguistique entre l'allemand et le français, qui trouve ses racines dans l'histoire.
Fondée par les Waldstätten en 1291, la Confédération est totalement germanophone à l'origine, avec de nombreux dialectes suisses allemands, mais dès le XVe siècle, elle connaît une extension de son aire d'influence au sud des Alpes, dans une région italophone, puis à l'ouest, dans une région francophone. L'allemand reste dominant, mais le français est valorisé sous l'Ancien Régime par le prestige de la culture française et les liens entre la France et la Suisse. Au XIXe siècle, alors que la République helvétique apporte la reconnaissance formelle de l'égalité des langues, l'État fédéral de 1848 adopte l'allemand, le français et l'italien comme langues nationales.
Aujourd'hui, selon le recensement de 2015, 64 % de la population est germanophone[10] et parle l'un des nombreux dialectes suisses allemands ou Schwyzerdütsch et 23 % francophone[11], le français étant parlé majoritairement à l'ouest du pays ; l'italien, qui représente 8 % de la population[12], est essentiellement parlé au sud des Alpes, et le romanche, 0,6 %[13], se parle essentiellement dans le canton des Grisons et compte moins de 40 000 locuteurs.
L'italien et le romanche, fortement minoritaires, sont soutenus par l'État fédéral. Enfin, en raison d'une forte immigration, environ 21 % de la population résidente parle une langue étrangère non nationale comme langue principale (les langues principales totalisent plus de 100 % car depuis 2010 les Suisses peuvent en indiquer plusieurs lors des recensements)[14].
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