Lavrenti Beria

Lavrenti Beria
Лаврентий Берия
ლავრენტი ბერია
Illustration.
Portrait officiel de Beria comme chef du NKVD.
Fonctions
Vice-président du Conseil des ministres de l'URSS

(3 mois et 21 jours)
Président Gueorgui Malenkov
Prédécesseur Viatcheslav Molotov
Successeur Lazare Kaganovitch
Ministre de l'Intérieur (NKVD puis MVD)

(3 mois et 21 jours)
Prédécesseur Sergueï Krouglov
Successeur Sergueï Krouglov

(7 ans, 1 mois et 4 jours)
Prédécesseur Nikolaï Iejov
Successeur Sergueï Krouglov
Secrétaire-général du Parti communiste de Géorgie (en)

(4 ans, 7 mois et 16 jours)
Prédécesseur Petre Agniachvili
Successeur Candide Charkviani

(11 mois et 4 jours)
Prédécesseur Lavrenti Kartvelichvili
Successeur Petre Agniachvili
Membre du Politburo

(7 ans, 3 mois et 17 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Merkheoul, gouvernement de Koutaïssi, Empire russe
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Moscou, RSFSR, URSS
Nationalité Soviétique
Parti politique Parti communiste de l'Union soviétique

Signature de Lavrenti BeriaЛаврентий Берияლავრენტი ბერია

Lavrenti Pavlovitch Beria (Lavrenti Pavles dze Beria, en géorgien : ლავრენტი პავლეს ძე ბერია ; Lavrentiï Pavlovitch Beria, en russe : Лавре́нтий Па́влович Бе́рия), né le à Merkheoul (Empire russe, actuelle république séparatiste auto-proclamée géorgienne d'Abkhazie) et mort exécuté le à Moscou, est un homme politique soviétique. Bras droit de Joseph Staline, il est une figure clé du pouvoir soviétique de 1938 à 1953. Chef du NKVD en premier lieu, il est à ce titre l'un des responsables du massacre de Katyń. Il est par la suite membre du Politburo de 1946 à son arrestation, et contrôle l'ensemble de la sécurité intérieure et extérieure de l'Union soviétique.

Staline le présente à Ribbentrop comme « le chef de notre Gestapo » lors de la signature du Pacte germano-soviétique ; lors de la conférence de Yalta, il le présente comme « notre Himmler » au président des États-Unis Franklin Roosevelt[1]. Il reste reconnu comme un personnage sadique, cruel et pervers.

Son rôle est primordial dans l'organisation industrielle du Goulag, la répression de la désertion lors de la Seconde Guerre mondiale — il est le créateur du SMERSH —, le développement d'un réseau d'espionnage international performant et la répression dans les États satellites (comme dans l'exemple des procès de Prague). Il organise l’accession de l'Union soviétique au statut de puissance nucléaire.

En 1953, alors que Staline a déjà programmé son élimination en montant de toutes pièces un « complot mingrélien », la mort du dictateur le sauve in extremis.

Quelques mois plus tard, alors qu'il est premier vice-président du Conseil des ministres de l'Union soviétique et prépare sa prise du pouvoir, il est piégé par les autres membres du Politburo, parmi lesquels Nikita Khrouchtchev qui va émerger à la tête de l'URSS. À l'occasion d'une réunion de routine au Kremlin, Beria est arrêté et exécuté. Il existe au moins trois versions différentes de son arrestation, aucune ne pouvant être avérée. Sa mort marque le début de la déstalinisation.


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