Le Sceptre d'Ottokar | ||||||||
8e album de la série Les Aventures de Tintin | ||||||||
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Titre en couverture de l'édition originale et des rééditions de Le Sceptre d'Ottokar. | ||||||||
Auteur | Hergé | |||||||
Genre(s) | Franco-Belge Aventure |
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Personnages principaux | Tintin Milou Dupond et Dupont Bianca Castafiore |
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Lieu de l’action | Belgique Reich allemand Tchécoslovaquie Syldavie Bordurie |
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Langue originale | Français | |||||||
Éditeur | Casterman | |||||||
Première publication | 1939 (noir et blanc) 1947 (couleur) |
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Nombre de pages | 108 (noir et blanc) 62 (couleur) |
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Prépublication | Le Petit Vingtième | |||||||
Albums de la série | ||||||||
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Le Sceptre d'Ottokar est le huitième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire est d'abord pré-publiée en noir et blanc du au dans les pages du Petit Vingtième, supplément hebdomadaire du journal Le Vingtième Siècle, avant d'être éditée en album aux éditions Casterman. La première version en couleur du récit, pour laquelle Hergé reçoit la collaboration d'Edgar P. Jacobs pour la colorisation et les décors, est imprimée en 1947. Cette aventure est également la première de la série à paraître au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et en Italie.
Comme il l'avait fait pour L'Oreille cassée, Hergé crée un pays imaginaire pour en faire le théâtre de son intrigue : la Syldavie, petite monarchie de la péninsule balkanique, est menacée d'annexion par la Bordurie voisine, elle aussi fictive. Découvrant le complot qui se trame, Tintin cherche à en avertir le roi, avant de partir à la recherche de son sceptre qui a été volé et sans lequel il ne peut régner.
Le contexte géopolitique européen de la fin des années 1930 influence fortement la création du Sceptre d'Ottokar, considéré comme l'album le plus politique de la collection. Le récit, dont les premières planches paraissent quelques mois seulement après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie, dénonce la montée des totalitarismes en Europe, mais il est également présenté comme une défense de la monarchie constitutionnelle belge, elle aussi menacée au tournant de la Seconde Guerre mondiale. Outre son inscription dans l'Histoire, l'album développe un certain nombre de thèmes philosophiques, comme la question de la légitimité et de la permanence du pouvoir, le dilemme moral ou encore la problématique de l'identité.
L'album marque la première apparition dans la série de la cantatrice Bianca Castafiore, tandis que les détectives Dupond et Dupont occupent une place plus importante que dans les précédentes aventures, faisant le plus souvent rire le lecteur à leurs dépens.
Le Sceptre d'Ottokar est salué pour la qualité de ses dessins, qui s'appuient sur une documentation très riche et détaillée. Hergé utilise de nombreuses références historiques, géographiques et culturelles des pays balkaniques et d'Europe centrale, mais aussi des monarchies belge et britannique, pour apporter à la Syldavie et à son récit un réalisme remarquable. Dans les années 2010, plusieurs planches originales de l'album alimentent le marché des enchères, établissant notamment des records de vente pour ce type de pièces.