Libido (psychanalyse)

En psychanalyse, la libido (du latin : libido) correspond chez Freud à l'énergie de la pulsion sexuelle. La théorie de la libido est au cœur de la métapsychologie, et son évolution suit celle de la théorie des pulsions, laquelle reste toujours dualiste au cours de l'œuvre freudienne. Freud décrit dans les Trois essais sur la théorie sexuelle (1905) comment la notion psychanalytique de la « libido » se vérifie dans la sexualité infantile.

Sigmund Freud, par Max Halberstadt, 1909. Chez Freud, la libido correspond à l'énergie de la pulsion sexuelle.

Au moment de la première dualité pulsionnelle partagée entre « pulsions sexuelles et pulsions du moi (ou d'auto-conservation) », seules les « pulsions sexuelles », sont désignées comme libido, tandis que l'énergie des secondes est dite « énergie des pulsions du moi » (ou « intérêt »).

Avec Pour introduire le narcissisme (1914) et l'apparition d'une libido narcissique, Freud distingue « libido du moi » (« Moi » compris comme « objet d'amour ») et « libido d'objet » (narcissisme objectal). En 1920, dans Au-delà du principe de plaisir, où Freud oppose les pulsions de vie et les pulsions de mort, la libido sera représentée par la figure d'eros et assimilée aux pulsions de vie.

Sigmund Freud s'oppose au monisme de Carl Gustav Jung, chez qui la notion de libido désigne « l'énergie psychique » en général, conception qu'il récuse pour la psychanalyse. La libido chez Wilhelm Reich, qui est l'auteur en 1927 de La Fonction de l'orgasme et dont Freud se détournera également, se présente comme une satisfaction orgastique au profit d'un bonheur organique. Au nom de l'amour et en référence à l'Éros de Platon, la libido revêt chez Lacan un aspect « mythique » (« mythe de la lamelle »), qui renvoie au narcissisme et à l'imaginaire.


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