Ligne Maginot

Ligne Maginot
Image illustrative de l’article Ligne Maginot
Emblème des unités de la ligne Maginot, représentant un canon pointant hors d'un créneau, surmonté par une tourelle, le tout couronné par la devise « On ne passe pas » héritée de la Première Guerre mondiale.

Lieu Frontière française avec l'Italie, la Suisse, l'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique
Type d’ouvrage Fortifications frontalières
Construction 1928-1938
Matériaux utilisés Béton de ciment, fer, acier
Utilisation 1935-1969
Contrôlé par Drapeau français République française (1928-1940, 1944-1969)
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand (1940-1944)
Guerres et batailles Seconde Guerre mondiale
Drôle de guerre
Bataille de France
Opération Nordwind
Événements Évacuation des civils en France en 1939-1940

La ligne Maginot, du nom du ministre de la Guerre André Maginot, est une ligne de fortifications construite par la France le long de sa frontière avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie de 1928 à 1940.

Le terme « ligne Maginot » désigne parfois le système entier, c'est-à-dire la ligne allant de la Manche à la Méditerranée, le long des frontières françaises, mais plus souvent les seules défenses contre l'Allemagne (c'est-à-dire celles du théâtre d'opérations du Nord-Est), tandis que les défenses contre l'Italie sont parfois appelées « ligne alpine » (dans le théâtre d'opérations du Sud-Est). À ces deux ensembles s'ajoutent les fortifications de la Corse, de la Tunisie (la ligne Mareth) et d'Île-de-France (la ligne Chauvineau). Le long de la frontière franco-allemande, la ligne se compose d'un obstacle presque continu de barbelés, défendu par un tir croisé de mitrailleuses, elles-mêmes couvertes par de l'artillerie, le tout protégé par d'épaisses couches de béton et de blindage. La mission de ces fortifications était à l'origine de protéger le territoire français d'une attaque brusquée, laissant le temps à l'armée de terminer sa mobilisation.

Bien qu'utilisées pendant les combats de mai-juin 1940, ces fortifications n'empêchent pas la défaite française, à tel point que l'expression « ligne Maginot » est devenue synonyme d'une défense que l'on croit infranchissable, mais qui se révèle inefficace[1],[2],[3].

Partiellement réutilisés par l'occupant allemand, notamment lors des combats de 1944-1945, plusieurs ouvrages sont remis en état après la guerre dans le contexte du début de la guerre froide. L'essentiel est depuis abandonné, mis à part quelques éléments conservés par des associations.

  1. Halter 2011.
  2. « La ligne Maginot, un patrimoine qui livre ses secrets », sur francetvinfo.fr/culture, .
  3. Philippe Garreau, « La construction de la ligne Maginot alpine et son emploi en 1940 : un système défensif novateur et efficace » in : Guerres mondiales et conflits contemporains 2015/3 (N° 259), p. 93-114

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