Limites de l'Europe

En vert, les pays du continent européen. La Russie, le Kazakhstan et la Turquie ont leurs territoires en partie en Europe (en bleu clair sur la carte) et en partie en Asie (en bleu foncé). L'Azerbaïdjan et la Géorgie peuvent également être situés en partie en Europe.

La définition des limites de l’Europe est sujette à controverse, la géographie physique ne la donnant pas immédiatement. En effet, le continent européen n’existe pas en tant qu’unité physique : il est un finistère de l'Asie et constitue avec elle un supercontinent dénommé Eurasie. Les limites de l’Europe sont donc une convention.

À l'est, les limites ont souvent été créées artificiellement non seulement en fonction de critères géographiques, mais également en raison de considérations culturelles, voire politiques et religieuses. Depuis l’antiquité jusqu’au règne du tsar Pierre le Grand (1682 - 1725), la limite orientale de l'Europe était fixée au fleuve Tanaïs, appelé par la suite le Don. Pierre le Grand mène une politique de réorientation de l’empire russe vers l’Europe, en fondant Saint-Pétersbourg capitale ouverte sur la mer Baltique, et en chargeant le géographe Vassili Tatichtchev de déplacer vers l’Est la frontière de l'Europe. Ce dernier choisit l'Oural et le Caucase.

Les frontières bordant la Méditerranée, la mer Noire, les détroits du Bosphore, des Dardanelles et de Gibraltar et enfin l’océan Atlantique ne sont en revanche pas modifiées[1].

  1. Une thèse de référence en histoire des limites de l’Europe est celle de Jenö Szücs, historien hongrois qui a présenté trois Europes : l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale qui est une charnière et l'Europe de l'Est.

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