Droit romano-germain
Nommé en référence à | Francs saliens |
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Type de document | Code juridique |
Législateur | Visogast (d), Arogast (d), Salegast (d) et Windogast (d) |
Année | IVe siècle |
Langue | Latin |
L'expression loi salique désigne deux réalités historiques distinctes :
Dans son sens successoral, « loi salique » signifie « primogéniture agnatique » (succession exclusive de l'héritier mâle le plus âgé le plus proche en ligne masculine, a priori le fils aîné, à défaut, un oncle, à défaut, un cousin plus ou moins éloigné), par opposition à la « primogéniture cognatique » (succession de l'aîné des enfants, homme ou femme), ou à la « primogéniture agnatique-cognatique », ou « cognatique avec préférence masculine » (succession des fils selon l'ordre de naissance, puis des filles, selon l'ordre de naissance).
On peut aussi remarquer que la règle de succession au trône chez les Francs, durant toute la période mérovingienne et au début de la période carolingienne, était fondée sur le partage du royaume entre les fils, et non pas sur le droit d'aînesse. Les dernières utilisations de ce système générateur de conflits est le traité de Verdun de 843 (partage de l'empire de Louis le Pieux entre ses trois fils) et la partition du royaume de Francie occidentale entre les deux fils (Louis III et Carloman II) de Louis II le Bègue après sa mort en avril 879. En fait, c'est en 954 lors de la succession du roi Louis IV d'Outremer que la tradition franque du partage du royaume entre les fils du roi défunt ne prévaut plus : Lothaire est le seul héritier de Louis IV.